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Altam et Eiffel

jeudi 2 mai 2013 par Gilles Bertrand rédaction CC by-nc-sa

La salle de concert de Château Rouge était comble pour le concert qui proposait Altam, groupe régional prometteur, et le très attendu groupe Eiffel, référence du rock français actuel.

Altam, c’est le lien constant entre l’individu et la foule, l’humain et le système, la tendresse et l’incisif.


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En partageant sa propre expérience, Altam dresse un portrait sans concession de notre société, tout en regardant ceux qui la composent, sur les êtres complexes que nous sommes, empreints de joie, de peurs, d’espoir ou de colère.


Altam met en mots notre combat de l’ordinaire. C’est une caméra embarquée au cœur de notre système.

Mais Altam ne dénonce pas, il raconte avec son slam électro empli d’espoir.


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Altam parle de l’intimité de la personne, de ce qui vibre en elle. Mélange des genres et des matières, le son d’Altam est une synthèse de notre époque. Le rock pour la colère et la vie, l’electro et ses rythmiques de machines, l’incarnation des textes dans une voix chaude et touchante.

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Au tour d’Eiffel

Le plancher de château rouge avait été chauffé à blanc par Altampour le set d’Eiffel. Doit-on encore présenter ce groupe majeur de la scène rock française composé de Romain Humeau – chant, guitare / auteur-compositeur, Estelle Humeau – basse, guitare, clavier, Nicolas Courret – batterie, Nicolas Bonnière – guitare.


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Leur set n’était pas composé que des titres de leur dernier et 5e opus « Foule Monstre » sorti cette année chez PIAS, mais aussi de titres comme « Le cœur Australie », « À tout moment la rue », « Sous ton aile » de leur quatrième album « À tout moment ».

Longtemps resté dans l’ombre et comparé à Noir Désir, Eiffel a vraiment trouvé son identité, et a mûri pour ce dernier album et ce « Foule monstre » en est vraiment la preuve, c’est une pépite dans le rock made in France, alliant ballades acoustiques, force des textes et guitares affûtées.

Eiffel grandit au fil des années et reste quand même ce qui se fait de mieux dans le rock français dès qu’il s’agit de faire sortir des sons endiablés des guitares tout en y associant des paroles intelligentes.

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Les deux premiers titres du set « Place de mon cœur », « Libre » laissent la salle dans une impression « d’ennui » avant que les choses sérieuses ne commencent avec « Il pleut », « Nous sommes du hasard », le public n’en demandait pas plus, avec un Romain Humeau jouant avec lui. Aussitôt les spectateurs s’enflamment et reprennent tous ensemble les paroles qu’ils connaissent par cœur pour être en parfaite communion avec le groupe. En réponse au titre « À tout moment la rue peut aussi dire…. » le public hurle des NON, NON rageurs.

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Les textes bien engagés de Romain Humeau, qui parlent aussi bien des souffrances ordinaires que d’amour sont explosifs tout comme le groupe sur scène avec son chanteur très généreux qui n’hésite pas à aller près de son public, et son guitariste qui nous offre un véritable show. Bondissant sans arrêt sur la scène et malmenant ses guitares pour électriser un public qui de toute façon était déjà conquis par le style EIFFEL. Les titres s’enchaînent, aussi bien des albums « Foule Monstre », que de « À tout moment » et même en allant plus loin avec le titre « Dispersés » de l’album « Tandoori » sorti en 2007.

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Un immense merci à Château Rouge pour ce moment de plaisir de pur rock français. Ne parlons pas du rock français au passé car Eiffel qui c’est produit ce soir sur la scène de Château Rouge nous a montrés qu’il était toujours présent et a une longue vie devant lui.

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