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Dunkerque, historique et spectaculaire

mercredi 23 août 2017 par Jeremy Young rédaction CC by-nc-sa

Chronique

Un film tiré d’une histoire vraie sur un évènement majeur, mais parfois méconnu de la deuxième Guerre Mondiale.

Après l’invasion rapide de la France, la force expéditionnaire britannique avait avancé vers la Belgique et les Pays-Bas, avant d’être repoussée et encerclée à Dunkerque. Le gouvernement britannique voyant l’avancée des Allemands en France était sûr qu’il lui fallait évacuer son armée pour pouvoir espérer résister à une tentative d’invasion de la Grande-Bretagne. C’est pourquoi l’évacuation des troupes alliées s’est faite à Dunkerque.


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Le film présente les évènements avec beaucoup de réalisme, même si les personnages sont fictifs. Une très grande attention a été apportée aux détails, que ce soit les navires, y compris l’assortiment de petits bateaux qui avaient été réquisitionnés par la Navy pour évacuer les troupes, les attaques de sous marins, les uniformes, etc.
D’un point de vue historique le réalisme concerne également les combats aériens, le fait que les Allemands aient arrêté leur attaque terrestre en pensant vraiment pouvoir stopper l’évacuation simplement grâce à leurs avions. Les Britanniques pensaient vraiment ne pouvoir évacuer qu’environ 30 000 hommes, ils en évacuèrent 300 000.

Du spectacle dans un format particulier

Même si beaucoup a été dit sur les débuts du chanteur Harry Styles au cinéma, il faut noter que d’après Chritopher Nolan, il n’aurait pas eu son rôle à cause de sa célébrité. Au contraire, il aurait passé un casting avec des centaines de candidats et Nolan ne connaissait pas le chanteur avant le casting. On retrouve dans ce film de nombreux autres acteurs de qualité.
Christopher Nolan aime bien travailler avec les mêmes acteurs et c’est aussi le cas dans Dunkerque avec Tom Hardy dans le rôle d’un pilote de Spitfire. Il avait déjà tourné plusieurs fois avec Nolan notamment dans Dark Knight Rises et Inception, c’est également le cas pour Cillian Murphy dans les mêmes films. Enfin, il faut noter que Michael Cane prête sa voix à un officier radio de la RAF, lui aussi a souvent tourné avec Nolan (trilogie Dark Knight, Interstellar).


    Christopher Nolan ?

    Il est né à Westminster, Londres en 1970 et a fait ses études à l’UCL University of Central London. Il réalise son premier film en 1998, film qu’il a dû en partie financer lui-même avec des amis, par manque d’opportunités. Il s’intitulait Following et fut présenté à divers festivals où il remporta plusieurs récompenses comme le Hitchcock d’argent au festival du film britannique de Dinard, il remporta le titre de meilleur réalisateur au festival du film de Newport, ainsi que des prix à Rotterdam, San Francisco et Sundance. En seulement neuf films, Christopher Nolan est déjà sixième sur la liste des réalisateurs les plus rentables du cinéma, derrière Michael Bay, mais devant Robert Zemeckis.

Le format du film fonctionne comme un triptyque, c’est-à-dire que Christopher Nolan raconte la même histoire de trois points de vue différents, vu de la terre, vu de la mer et vu du ciel. Au fur et à mesure que le film avance, les trois points de vue se mélangent, cela apporte parfois un peu de confusion, surtout lorsque l’on revoit la même scène deux ou trois fois. Cependant, on comprend assez vite comment cela fonctionne et au final on entre vraiment dans le film. L’action se déroule à un rythme soutenu et sans pause. Les scènes de combats aériens sont spectaculaires tout comme le film de manière générale. Toutefois, pour arriver à cela Nolan n’a pas besoin de faire du Michael Bay et d’utiliser les explosions à répétitions ou les cascades impossibles.

Le film ne serait pas complet sans une allusion à Winston Churchill, mais elle n’est pas forcément directe, à la fin du film, un des personnages lit dans le journal le texte du fameux discours « we shall fight them on the beaches, we shall fight them on the landings, we shall fight them in the streets… we shall never surrender ». Le moment qui m’a peut être le plus marqué, à la fin du film, est quand un vieux monsieur distribue des couvertures en félicitant les soldats évacués, l’un d’entre eux répond « tout ce que l’on a fait c’est survivre », ce à quoi le vieil homme répond « cela est suffisant ».

Nous recommandons vivement à tous les amateurs d’histoire, mais aussi à tous les amateurs de bons films.

Chronique précedemment publiée sur le blog l’Envolée Cultrelle

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Dunkerque (Bande annonce)

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