Magazine culturel contributif en bassin franco-valdo-genevois

> Mag > Musique > Lausanne pur rock

Pully for noise 2013

Lausanne pur rock

mardi 3 septembre 2013 par Damien Zeni rédaction , Julie Buclin rédaction CC by-nc-sa

Festival rock parmi les festivals rock, le For Noise commençait le jeudi 22 août avec une soirée où les décibels étaient au programme. Du garage d’Hanni El Kathib aux rythmes endiablés de !!! en passant par les éclats de Tomahawk, retour en mots et en images sur le premier soir de l’édition 2013

Le For Noise commençait fidèle à sa réputation de Festival 100% pur rock avec Hanni El Kathib et son rock garage. Tout est réuni pour bien démarrer la soirée : des guitares bien grasses, une basse accrocheuse et des morceaux contrastés alternant gros rock qui tache et morceaux plus calmes. Son deuxième album, « Head in the dirt », tient le haut de l’affiche et les fans des Black Keys ne s’y sont pas trompés : on remarque la patte de Dan Auerbach qui a produit cet album. Le milieu du set manque un peu de relief mais Hanni El Kathib et ses musiciens sortent juste à temps un morceau plus punchy pour réveiller le public clairsemé et pas forcement expressif de ce début de For Noise.

JPEG - 95.6 kio

© Nicolas Boche

Après cette entrée en matière réjouissante, direction la scène Abraxas pour découvrir la prestation de A Crashed Blackbird Called Rosehip. C’est dans l’ambiance intimiste de cette salle que le duo Saint-Gallois parcours les titres de son premier opus « Heroes won’t work » sorti à la fin 2012. S’il est certain que l’électro-folk aux fort accents psychédéliques et gothiques fait mouche sur platine, il est plus difficile un jeudi juste avant 20h de faire entrer un univers si sombre et ambiant dans la tête d’un festivalier. Malgré l’énergie déployée par ACBCR à l’entrée de leur set sur "The Cowboys" et ses percussions acerbes, puis la longue montée introspective de "Fight Again Part I", le public a eu de la peine à s’immiscer dans cet univers si complexe et torturé. Il aura fallu attendre "What Good" pour que la lumière s’immisce dans la salle et réussisse à captiver le public. Ils ont offert un show dévoué et magnifiquement exécuté mais il était encore trop tôt dans la soirée pour pouvoir apprécier A Crashed Blackbird Called Rosehip à sa juste valeur.

JPEG - 79.1 kio

© Nicolas Boche

Retour sur la grande scène pour le gros morceau de la soirée : Tomahawk et son virulent chanteur Mike Patton. Les guitares étaient lâchées et d’entrée de jeux des riffs de folie nous montent aux oreilles. Celles et ceux qui étaient venus pour admirer un Mike Patton style Faith No More ont découvert une facette plus agitée du personnage, hurlant dans son micro pour le plus grand bonheur du public. Tomahawk fait partie de ces ovnis du rock qui mélangent les genres et réussissent leur coup. On retrouve sur leur dernier album « Odd Fellows » comme sur leurs précédentes galettes à la fois un côté déjà entendu avec des sonorités années 90, des expérimentations instrumentales et la voix grave mais bien plus souvent hurlante de Mike Patton. Ça prend ou ça ne prend pas et au risque de vexer les inconditionnels, ben ça ne nous a pas trop plu.

JPEG - 75.3 kio

© Nicolas Boche

Petit retour vers la scène Abraxas pour une brève écoute de The Soft Moon et leur New Wave animale aux cris détonants. Devant un public dense qui ne s’y trompe pas, les Américains enchaînent les titres de leur musique lugubre et des plus entraînante, mais ne voulant pas se transformer en loup garou, on retourne direction la grande scène pour voir la déferlante électro-punk de !!!. Emmené par un Nic Offer comme à son habitude très en verve, !!! a fait de son passage sur la grande scène, le show de cette soirée d’ouverture. Les chorégraphies improbables d’un intenable leader, leur musique résolument funky et dansante, les passages dans la fosse et l’énergie du combo sont les éléments qui leur ont permis de faire mouche auprès du public restant. Là est peut-être le seul bémol de cette soirée : un public venu pour beaucoup dans le but de voir Tomahawk et s’égrainant au fil des minutes suivant la fin du concert. Ceci sans doute dans l’esprit soucieux d’être en forme pour le dernier jour de la semaine et pour les deux prochains jours de festival. En bon Suisses que nous sommes, on a suivi la masse et du coup on termine cette première soirée sans assister à la prestation de Veto.

JPEG - 71.2 kio

© Nicolas Boche

Une première soirée très réussie.

Compte-rendu initialement publié sur le site Lords of rock

Commenter cet article

Pour participer ici, vous devez vous connecter avec l’adresse mail de votre inscription sur Rictus.info.