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Total life forever

lundi 3 juin 2013 par Quentin Vitry rédaction CC by-nc-sa

Par son deuxième album, Total Live Forever, le groupe Foals continue son périple dans les méandres du rock expérimental, et ils n’ont rien à envier à Radiohead.

L’album en lui-même pourra décevoir les moins téméraires, tant celui-ci ne se laisse pas dompter facilement. La raison en est tout simplement que l’album est réellement dur à cerner, il est de ceux que seul l’écoute et la réécoute peuvent amener à l’apprécier à sa juste valeur. En effet, derrière cet album, on sent le perfectionnisme du groupe, exploitant sans relâche de nouveaux horizons musicaux. Le résultat est pourtant, on peu le dire vraiment bon, même si l’on sait que celui ci a déçu de nombreux fans conquis après le premier album du groupe Antidotes, paru en 2008.

L’album est ainsi un faux calme. Le groupe est en effet revenu à un son beaucoup plus posé que l’opus précédent, nous pourrions même dire plus serein, afin notamment de donner toute la place requise au chant de Yannis Philippakis. Pour autant, au fur des morceaux le groupe se dévoile, jouant avec le tempo de sorte que la musique semble sans cesse s’éteindre avant de renaître. C’est surement sur ce point que l’album est si déroutant, dans le fait que quand bien même la musique paraît calme, elle renferme en elle une réelle puissance.

L’album est ainsi porté par le magnifique Spanish Sahara, réelle montée en crescendo du groupe, où celui-ci termine le morceau par une explosion d’arrangement et de rythmique. Le résultat est saisissant. Pour le reste de l’album, on ne peut pas parler de tube, on sent que la volonté du groupe était ailleurs. On remarquera cependant le très bon Miami, où le groupe excelle sur un rift de guitare saisissant ; ainsi que le morceau Alabaster où la combinaison voie/percussion/guitare est réellement surprenante. Le reste de l’album, certainement plus faible que ces morceaux, trouve cependant sa cohérence, et démontre la minutie du travail du groupe dans la recherche de petits trésors de sonorité.

Par conséquent, loin de pouvoir crier au chef d’œuvre, ce second album nous montre que Foals est un groupe qui se recherche encore, jouant sur les différents courants musicaux dans le but d’atteindre un style vraiment propre au groupe. On peut donc parier que l’on n’a pas fini d’entendre parler de ce groupe, qui marquera sans doute le rock indépendant de ce XXIe siècle !

Article initialement paru dans le blog Wild is the Music

SPANISH SAHARA’ // Foals

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