Une bonne couche de Thônerie

Le festival est le seul endroit au monde où l’on peut croiser une simili Brigitte Bardot chantant à tue-tête « Je n’ai besoin de personne en Harley Davidson », nue sur un solex à l’arrêt, une version toute personnelle de la nativité en occitan, un Gustave de Kervern qui reçoit les organes de Cacahuète, pilier de comptoir notable, ou bien encore une étrange secte d’adorateurs de Pyramide, le jeu présenté par Patrice Laffont...

Bref : un joyeux cocktail loufoque, découpé en 3 programmes. Comme chaque année, les films ne sont pas seuls, mais accompagnés de spectacles, concerts, performances et bonne bouffe. Signalons le one man show de Fabien Waltefaugle « Monsieur Guérin », 1h15 de survoltage, quelque part entre Rufus et Albert Dupontel. Ebouriffant ! Ce spectacle aurait suffi à lui seul à nous faire passer une très bonne soirée. Le programme était plutôt chargé et le public présent... presque trop parce qu’il fallait jouer des coudes pour se faire servir une bière ou déguster une portion de lasagnes « maison ». La salle des fêtes de Thônes devient trop exiguë pour l’événement : c’est tout à l’honneur des organisateurs !

On vient au festival en famille, entre amis, du fin fond de l’Ariège ou de Manigod. Personne ne se prend au sérieux (surtout pas les membres du jury) mais au final, le lien social qui est ici créé (le soir de la manifestation, mais aussi dans toute son élaboration et dans la réalisation des films, souvent spécialement conçus pour l’occasion) mériterait une étude très sérieuse !
Il n’y aura pas de festival l’an prochain, mais une journée consacrée aux réalisateurs qui auront 24 heures pour faire un film.

Rendez-vous en septembre 2014 pour de nouvelles Thôneries !