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Et Bertrand chanta

lundi 26 mars 2018 par Denis Bouteillon rédaction , Sébastien Cholier photographie CC by-nc-sa

Compte-rendu

Soleil noir survivant ultime d’un lointain désir désormais bien trouble, Bertrand Cantat était mardi 13 mars sur la scène de la Belle Electrique pour un concert que les polémiques de tout bord avaient rendues événementiel.

Autour de lui, conçu sur la base de Détroit, son nouveau combo. Un groupe à la parfaite cohésion sobre et efficace, tout de noir et d’énergie vêtu portant haut Amor Fati le nouvel opus enfanté par un leader toujours aussi charismatique. Un album à la poésie éblouissante, oscillant du rock dur à des accents plus électros, aux composition lyriques gorgées d’électricité avec des passages plus calmes et acoustiques agrémentés de quelques clins d’œil au Noir Désir passé.


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Un concert asséné comme un long voyage tourmenté vers la lumière, soufflant alternativement feu et glace avec une basse puissante et métallique, résolument en avant, collée à une batterie omniprésente, métronomique à la frappe chirurgicale, baignées de nappes de claviers à l’ambiance crépusculaire et zébrées de guitares en fusion avec parfois le temps d’une accalmie l’éclair d’un harmonica comme le souvenir d’un autre temps et..surtout, surtout intacte, forte et fragile à la fois, LA voix de Bertrand Cantat.
Une voix portant à bout d’urgence les textes d’une aveuglante noirceur de l’artiste !

La poésie de Cantat est depuis toujours à l’écoute du monde qui nous abrite, avec Amor Fati elle se fait voyage permanent entre noirceur et lumière, soleil et pluie, expression d’une brûlure infernale et de toute éternité, la sienne.

Une mention spéciale aux titres« Amor fati », « Anthraciteor » et « Pluies diluviennes ».

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