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Guy Calamusa

mardi 31 janvier 2012 par Chantal Mélanson rédaction , Franz Narbah rédaction CC by-nc-sa

Annonce

Je signale à votre attention cette exposition et vous transmet le texte reçu de Chantal Mélanson qui nous présente l’artiste.

Guy Calamusa est d’origine sicilienne. Il est profondément attaché à la Méditerranée, à cette mer, carrefour des civilisations. Il est né au Maroc en 1965, a poursuivi ses études secondaires chez les pères de Foucauld.

Après des études universitaires achevées à Aix-en-Provence par une thèse en linguistique sur Le verbe et l’instant présent dans l’œuvre de Nathalie Sarraute, il part enseigner à l’étranger. Il partage son temps entre la peinture et l’enseignement.

Autodidacte, son travail met en scène un monde en devenir, en gestation où le peintre d’une toile à l’autre accomplit un travail de tisserand. A travers chaque tracé de crayons, de mots, de signes, de points qui se joignent et disjoignent, le peintre semble recoudre le tissu d’un déracinement intérieur. Par ailleurs, des symboles récurrents —oiseaux, échelles, barques— amènent vers un sens plus caché du monde. On y découvre des oiseaux aux regards interrogateurs, souvent figurés au bas du tableau. Ils semblent avoir perdu l’usage de leurs ailes et scrutent d’un air étonné le centre de la toile. Ou encore ces petits dessins, ces lignes griffées, ces points, ces numéros reconstituent peu à peu la carte d’un voyage imaginaire ou d’un paysage empli de broussaille. Parfois, des petites silhouettes noires stylisées tendent vers le ciel leurs bras trop courts et nous observent. Ailleurs, ce sont des signes posés au hasard de la surface de la toile - chiffres, lettres, enchevêtrements de tracés de crayons gras, secs - posent les jalons d’une écriture hiéroglyphique. A propos de ces signes, dans une lettre adressée au peintre, Jacques Dupin parle d’ « émantation énigmatique » et écrit qu’ils renvoient « à une poésie d’une errance laconique. »

En effet, l’espace dans les tableaux de Guy Calamusa est ouvert, la peinture est « en broussaille » comme si le souci majeur du peintre était de souligner l’aspect inachevé du tableau, l’aspect chaotique des couleurs et par là-même du monde. Un autre aspect de cette ouverture se retrouve dans les rencontres de poètes que le peintre a sollicités ñ échanges de courrier, de dessins, voyages - et qui ont donné lieu à des petits livres d’art. Plusieurs livres ont vu le jour avec Vénus Khoury-Ghata, James Sacré, Toni Maraini, Jeanne Hyvrard, Jean Gabriel Cosculluela, Sylvie Durbec.

Vous pouvez lire aussi un texte de Toni Maraini « Une dramaturgie entre enchantement et désenchantement », en pièce jointe.

  • Guy Calamusa :
    du vendredi 24 février 2012 au dimanche 25 mars 2012 Galerie Chantal Mélanson

    La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 10h30 à 12h30 et de 15h00 à 19h00, et sur rendez-vous.

    Tél. : 04 50 45 22 78.

    E-mail : art-chantal.melanson@wanadoo.fr

  • Lecture de “Voyageur de l’invisible“ :
    le samedi 24 mars 2012 de 17h00 à 19h00 la Maison de la Poésie

    Samedi 24 mars, à partir de 16 heures : présence de l’artiste à la galerie.

    Ensuite, lecture livre de Jean-Gabriel Cosculluella illustré par Guy Calamusa.

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