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Festival d’animation Annecy 2013

Entre violence et romance

mardi 11 juin 2013 par Sophie Feissel rédaction CC by-nc-sa

Premier jour du Festival d’Animation 2013, première occasion pour moi d’y participer ... Quelques films de commande et un long métrage en compétition : « Jasmine », magnifique !

Entrée en matière avec les films de commande : publicités, clips, films institutionnels ... Procédés en tout genre ... Violence et humour !
Comme Lee Van Cleef le zombie, qui se bat contre un shérif ressemblant étrangement à Clint Eastwood.

Ou encore Dumb Ways to Die, une publicité avec des petits personnages drôles et colorés, mettant en garde contre les dangers des trains.

On y trouve aussi Björk, en sorcière géologique jouant avec les plaques tectoniques et les volcans.

Et quelques messages sociétaux : Because I’m a Girl ou Do Not Impose on Others ...


Jasmine

d’Alain UGHETTO est très différent : simple, touchant, poétique ... et révolutionnaire !


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En 2002, Alain UGHETTO retrouve les lettres d’amour passionnées de Jasmine, jeune iranienne qu’il a rencontré en France dans les années 70. A cette époque, Alain réalise des films d’animation avec des personnages en pâte modelée. Ses études en France terminées, Jasmine doit retourner à Téhéran. Alain va l’y rejoindre. En pleine révolution khomeyniste, les deux amants vivent leur amour clandestin entre leur petit appartement et les rues en effervescence.

Trente ans plus tard, pour faire revivre cette histoire d’amour jusque là enfouie dans sa mémoire, Alain UGHETTO ressuscite les personnages en pâte modelée de ses débuts et les anime dans une incroyable ville en polystyrène.

Comme pour nous rendre complices de ses retrouvailles, on voit le réalisateur malaxer la pâte, donner vie à ses personnages, traverser le décor ...

Aux séquences animées viennent s’ajouter des bouts de films Super-8, tournés par Alain quand il était à Téhéran et qu’il descendait dans la rue avec Jasmine. Des images d’il y a trente ans, brutes de décoffrage, « sans post-production » !

Comme Valse avec Bashir en 2008, Jasmine est à la fois un film d’amour et un documentaire d’un nouveau genre, poignant et militant.

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