> Mag > Musique > L’ascension fulgurante de Fakear
Le Caennais s’impose comme une figure de proue de la nouvelle scène française avec son premier album Animal.
il existe certaines perles musicales qui deviennent des stars nationales, et même internationales, avant même d’avoir sortir un premier album. Fakear en fait justement partie. Révélé en 2013 en se produisant au Cargö, salle de concert de sa ville d’origine, le jeune Théo Le Vigoureux de son vrai nom enchaîne les festivals et concerts en France et ailleurs. Pas encore trentenaire et pourtant déjà célèbre, le jeune prodige s’impose comme une figure de proue de la nouvelle scène electronique française.
Auteur-compositeur et musicien de musique électronique, Théo était justement prédisposé à devenir un artiste, étant élevé par des parents tous deux professeurs de musique. Il a notamment appris à jouer de nombreux instruments, dont le saxophone, la guitare, le violon ou encore le piano. Et si sa musique se veut être charnelle et initiatrice aux voyages et à l’introspection, son nom de scène, lui, se veut être un jeu de mot subtil : fake ear, soit « fausse oreille ». Ce nom, tel un aveu, fait référence à une période bien précise de la vie de Théo, celle de sa transition entre une musique rock qui dominait son répertoire musical à une musique électro, son aboutissement, son identité enfin trouvée.
Ainsi, loin d’une musique électro métallique et brute, Fakear offre à nos oreilles une musique aussi bien douce que puissante, qui nous pousse à voyager, ici, ailleurs, en soi. Son EP SAUVAGE, sorti en juin 2014, est composé du titre phare de l’artiste, « La Lune Rousse », produite en collaboration avec Deva Premal et qui lui a apporté la notoriété qu’on lui connait aujourd’hui.
Si cette chanson, ou encore Neptune, ont fait son succès, son premier album était fortement et intensément attendu ! Animal arrive enfin en juin 2016, s’accompagnant d’une tournée dans plusieurs festivals dont le Paléo, à Nyon, en Suisse. Et nous pouvons vous garantir que l’artiste est aussi bon sur scène qu’en studio. Cet album est une perle musicale, proposant des sons nouveaux, accrocheurs, inoubliables. Capable de nous faire voyager sans même avoir à débourser une pièce pour se rendre à l’autre bout du monde, Fakear nous transcende !
Animal est donc un cadeau, d’une heure et huit minutes, condensé de sons, de voix et de mélodies nous propulsant dans des mondes différents, tel un tour du globe à la découverte de cultures étrangères. On aurait presque envie de prendre la route de suite, escalader les montagnes, parcourir des pleines d’herbes hautes ou encore de contempler le monde au sommet d’un building. Bref Animal transporte. Il est cet album tant attendu, lumineux et empli d’espérance d’un monde meilleur, doux et aimant.
Sur scène, le jeune Caennais semble si frêle et pourtant, impressionne. Accompagnant sa musique, dynamique, envoûtante, Théo partage. Les émotions sont là, fortes et percutantes. Le Vjing sublime le spectacle et le public est en transe. Rares de plus en plus sont les concerts où l’on ressort perturbé, hypnotisé, changé de ce que l’on a vu et entendu. Et Fakear a ce don-là de nous toucher au plus profond de nous-même.