Abstraction

Il faut remonter aux années 1843 pour qu’un certain Bertal invente l’abstraction, avec un tableau monochrome.
Paul Bihlaud , des « incohérents », mouvement artistique dont le but premier affiché était de faire rire, copia (1882) . Puis ce fut Alphonse Allais et sa série monochromes (1883) , puis Malévitch (1913), puis Yves Klein (1957) etc,etc...

Par ailleurs, le début du 20^e siècle vit l’explosion des avant-gardes, avec leurs cortèges d’artistes abstraits : Kandinski ...de nombreux groupe se créèrent autour de l’idée d’abstraction : Cercle et Carré,en 1929, Art Concret, en 1930, Abstraction-Création 1931-36.
Si je rappelle cela, c’est que François Morellet, artiste français né en 1926, aime dire qu’il se réfère aux incohérents,ce qui est loin d’être démontré. Mais il n’est pas le seul à affirmer un discours et à faire autrement : Buren, Viallat par exemple.

Une très belle oeuvre de Morellet donc, très zen, mélangeant branche d’arbre, néon, dessin.
Une encre de Pierrette Bloch (française née en 1928) : des taches à la Viallat nous invitent à entrer dans l’espace neutre de formes improbables, voir vides de tout sens.
Philippe Decrauzat, artiste Suisse né en 1974, présente un grand tableau ancré dans l’abstraction des années 60/70, proche du cinétisme et des recherches visuelles de l’Op Art.
David Hominal, ar’tiste Suisse né en 1976, installe des toiles dans le fumoir de la boucherie paternelle. La fumée fait en partie le reste !
Les travaux de Pierre Ferrarini, proche de ceux d’Opalka sont travaillés par le temps et l’obsession liée à la mémoire. Il réalise de petits dessins chaque jour ; puis l’ensemble est scanné et compose de grands tableaux numériques. Proche de la folie.
Renée Levi , artiste suisse née en 1960 crée des œuvres au fort caractère visuel, fluo & Co !

Sont également présentées de œuvres de Bernard Frize , artiste français né en 1954,Angela Bulloch canadienne née en 1966, Franklin Evans américain né en 1967, Céal Floyer, paskitanaise née en 1968, Sadie Benning américaine née en 1973.

Ce nouveau lieu de la Fondation , moins prestigieux que le château d’Alex —disparition que l’ on continue à regretter vu l’absence d’un grand centre d’art contemporain à Annecy— mais plus proche, nous permet de découvrir de nouveaux artistes de la collection qui s’avère d’une grande diversité , digne d’une collection muséale.