Xiamen est le nom de la ville natale de l’artiste, longtemps connue en Europe sous le nom d’Amoy que lui avaient donné les Européens.
En intitulant son exposition des deux noms accolés, l’artiste chinois nous entraîne déjà à la recherche du lien passé/présent.
Huang Yong Ping choisit d’organiser l’exposition à partir de cet axe.
Au centre de la salle, l’artiste a placé une collection de statuettes provenant de Xiamen commandées en 1886 pour le Musée Guimet de Lyon (aujourd’hui appelé « Confluences »).
Les statuettes, ni original, ni copie, sont fabriquées par des artisans locaux et destinées à remplacer dans les temples celles qui sont usagées ; celles commandées pour le musée Guimet le sont pour la science.
L’artiste les expose ici telles qu’il les a découvertes au musée des Confluences, dans leur emballage de protection. Elles dialoguent ainsi avec les œuvres contemporaines de l’artiste.
Ainsi les « 50 bras de Bouddha », immense porte-bouteilles —référence à Marcel Duchamp— est ici composé non pas de bouteilles mais de bras et de mains qui, comme les divinités asiatiques tiennent des objets divers.
Que dire des œuvres « les intestins de Bouddha » ou « reptiles » qui avait été exposées à La grande Halle de La Villette pour « les magiciens de la Terre » ?
Nous sommes à chaque fois envahis formellement par cet artiste qui avait fondé en Chine , en 1986, le « Xiamen Dada group », dont la devise était « le Zen est Dada, Dada est le Zen ».
Après avoir échappé à la répression de Tiananmen —il était alors en France pour une exposition— Huang Yong Ping décide de rester ici.
Tel 0472691717