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Annecy 2012 - Jour 1

jeudi 7 juin 2012 par Fanny Bensussan rédaction CC by-nc-sa

Débarquée du train à 16h30, enrhumée comme ce n’est pas permis en période de festival, j’ai rapidement fait le tour de mon appartement, une merveille sur le canal... puis direction Bonlieu ! A 17h30, accréditation en main, me voici propulsée journaliste.

On débute un peu sur les chapeaux de roue !

J’ai filé à une projection de court-métrages à 18h, de laquelle je suis malheureusement sortie avant la fin, pour cause d’invitation pour la séance d’ouverture du festival à récupérer. Je ne me plains pas, loin de là, j’ai donc pu enfin découvrir « Le Magasin des suicides », réalisé par Patrice Leconte . J’ai fait des interviews à l’arrache, que vous pourrez découvrir demain sur nowatch.net, soyez indulgents, je ferai mieux dans le courant de la semaine.

En attendant, pas de soirée à l’Impérial pour moi, me voici en train de vous faire sur le blog mon résumé des séances !

Cours-métrage en compétition #1

On est tout de suite plongé dans l’ambiance... Ambiance festival, ambiance de formats courts, qui sont osuvent revendicateurs, sombres et qui abordent des thèmes lourds comme la pluie qui ne tombe pas encore sur Annecy. Se démarquent donc de suite les films qui font rire, comme« One minute puberty », de l’Allemand Alexander Gellner. Son court-métrage a déjà parcouru le web, et on ne se demande pas pourquoi. Son énergie coup de poing, son format très court - ce qui n’est pas le cas de bien des court-métrages qui tendent plutôt vers le bon quart d’heure - fait tout de suite mouche ! Pour rester dans la légéreté, « The centrifuge brain project », de l’Allemand - encore un ! Quels bout-en-train ces Allemands ! - Till Nowak démarre comme un film live... mais dont les images sont habilement détournées. La salle ne s’y trompe pas et rit. C’est assez rare pour être souligné.

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J’ai aussi tout de même apprécié, dans son style, « 7596 frames », du Bulgare Martin Georgiev. Le film est abstrait, mais on y ressent de la puissance et l’effort. Enfin, le film « Chase », production franco-néérlandaise d’Adrian Lockman fait certes mal à la tête, mais est bien le premier court-métrage d’Annecy à être en relief. Il n’est pas le seul, et montre que ces petites productions plutôt invisibles du grand public s’intéressent aussi au relief. Quant au film, c’est un étrange hommage à Tron, ou à ces jeux où les clous impriment une forme, vous voyez ? Bref, on n’y comprend rien, et on a de lourdes lunettes sur le nez, c’est dur à voir mais l’exercice de style peut ne pas être inutile.

Cette année, on retrouve évidemment aussi le film qui met à l’honneur les partenaires du festival. J’ai travaillé avec cette production, donc je suis contente de les voir sur grand écran ! Leur film manque un peu de rythme et de force, mais le lapin y est joliment placé et nul doute qu’on puisse y trouver de quoi s’exclamer pour prévenir la poule des coups de l’homme préhistorique qui la poursuit... Les connaisseurs saisiront !! Le premier film des Gobelins - un différent chaque jour de la semaine - est lui, comme d’habitude, joli à voir, mais manque d’originalité. L’idée de la parade, ce n’est pas du déjà-vu ? Il a néanmoins le mérite de rappeler que l’Irlande est à l’honneur dans cette 36e édition du festival.

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Enfin, la séance d’ouverture ! On a entamé génialement avec un court-métrage de Bill Plympton en hommage aux Simpsons, incroyable ! J’espère pouvoir approcher ce réalisateur que j’admire cette année avec mon petit micro. Le dernier court-métrage des studios Disney/Pixar, réalisé par John Kahrs, est une merveille d’animation traditionnelle, en relief cependant, en quasi noir et blanc et en poésie surtout...

« Le magasin des suicides » ! Je l’attendais depuis tant de temps, celui-là... Et je n’ai pas été déçue. L’image d’abord est sublime. La 2D en relief - d’où l’interêt de ne pas parler de 3D pour le relief ! - est très belle. Les couleurs, entre le gris maussade des buildings, et les explosions de poisons, sont aussi bien pensées. Quant au scénario, basé sur une histoire de Jean Teulé, il prend le meilleur à la sauce dessin animé. Le retournement de situation final n’est pas des plus heureux, sauf pour les personnages. Mais dans l’ensemble, c’est une production réussie. J’aurais l’occasion de vous en reparler, si j’arrive à approcher Patrice Leconte.