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Pour le 300e anniversaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau :
deux artistes peintres, deux artistes sculpteurs, sur le thème de la nature : Pascal Honoré, Claude Melin, Larry McLaughlin, et Odile de Frayssinet.
« L’Ode au jardin
Pascal Honoré est un contemplatif, ses œuvres sont des cantates, des rhapsodies de lumière ; le naturel bat son plein sur tous les pores de la toile. Dans les œuvres de Pascal la nature n’aime pas le vide.
Le bourgeon s’expose comme la fleur, l’ombre côtoie le vivace.
Musicien de la feuille, compositeur des sentiers sauvages, luthier des allées, rien n’est oublié, pas même l’écorce, et le lichen.
Des pierres aux impressions antiques se laissent caresser par les vignes innocentes.
La mort “vivante” avec ses creux, ses vides son errance... chante à tue-tête vers l’infini, entre miel et feuillages.
Dans les œuvres de Pascal Honoré quelque chose respire, tout est dit sur la beauté du monde.
Il aime la musique baroque et cela s’entend. »
« Mémoire de sable
Les œuvres de Lawrence McLaughlin portent un secret, ses sculptures s’érigent comme des fleurs de sable, balayées depuis mille ans par le vent chaud des origines.
Le sable a sa mémoire. Le ciment, tel un manteau granuleux, protecteur, cristallise cette mémoire comme pour garder tous les secrets. Ces sentinelles de lumière plantées vers le ciel, se sont forgé un cœur, un cœur de verre aux multiples faisceaux de couleurs. Ces œuvres ont le pouvoir de capter la lumière, et de vous “réfléchir” comme un miroir de ciel ; elles nous renvoient à cette possible clairvoyance que porte l’homme en lui-même.
Les œuvres de Lawrence vous dépouillent des vieux oripeaux, vous simplifient, nous conduisent vers l’essentiel, une nudité, une élévation.
Une incroyable présence.
Quelque chose de sacré. »
« Être née au Chili, pas par hasard
vivre son enfance et sa jeunesse dans divers pays du monde,
le parcourir encore et encore
y trouver partout le fil,
maintenir le fil entre tous ces lieux et ces amis perdus,
repenser tous les tissages des temps passés et présents,
des mondes anciens et voisins…
et pendant que les enfants grandissent
et que les petits enfants sourient -
renouer le fil, bousculer la mode en tissant des sculptures -
comme ces indiens de l’altiplano qui tricotent des chaussettes dans la solitude…
remonter les pierres de sa maison
et y construire un jardin… » Odile de Frayssinet
« Les calligraphies de Claude Melin mêlent intimement le geste à la musique.
Ses opus forment une sorte de partition compacte où la succession des traits denses est interrompue par un geste, qui donne soudain l’ampleur et le délié d’où naîtra la musicalité. »
Jean-Yves Bosseur, Chansons de gestes, Claude Melin
Tous les jours
de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h 30.
renseignements : Chantal.melanson@sfr.fr ou 06 70 00 29 99