> Mag > Arts > Benoît Giujuzza, éloge de la couleur
Si vous avez l’œil aiguisé, mettez le cap sur le site de Benoît Giujuzza, peintre toulonnais trop discret et pointez votre curseur sur « derniers tableaux » et « grand livre « .
Duchamp parlait de la création pavlovienne des peintres devant l’odeur de térébenthine. Giujuzza qui est tombé dans la peinture il y a vingt ans, sans se faire mal, au point de rendre aujourd’hui un ton exquis à son travail, a mis la couleur dans son rêvier et à ce titre, il nous conforte dans l’idée que l’imaginaire a du sens. Ce n’est pas quelqu’un sorti du sérail. L’ ex cuisinier de cercle associatif, fin connaisseur de la Haute Savoie, s’est fait tout seul et il a tapé juste.
Le situer ?
On peut trouver chez lui des correspondances avec Tapies, De Stael, Morandi, voire les naïfs et Aloïse Corbaz . Nul ne rechignera à tirer son chapeau à ce voyageur sans label, orfèvre des stylisations audacieuses et des transpositions fulgurantes, le plus souvent d’un dépouillement exemplaire. Artiste quoi qu’il en soit, si peu soucieux de codifier sa démarche, qu’il semble dire dans sa quête d’absolu : voici la sève de la curiosité humaine.
JP G
Les commentaires de cet article
# Le 16 décembre 2012 à 21:13, par Easter KoReckt En réponse à : Benoît Giujuzza, éloge de la couleur
Très beau site qui valait bien cet article. Une enthousiasmante découverte, surtout « Derniers tableaux », et en particulier (en ce qui me concerne) les paysages d’immeubles et de bateaux. Quelque chose de frais dans cette simplicité, choix des formes et des couleurs, dans cette forme d’art naïf.