> Mag > Musique > Capturne et Slift font décoller le Brise glace
Il aura fallu toute la détermination de l’équipe du Brise glace d’Annecy pour ne pas jeter l’éponge et faire aboutir ce concert de Slift. Après un report de date, un changement d’horaire dû au couvre feu et la défection, l’un après l’autre et bien malgré eux, des deux groupes de première partie initialement prévus.
Mais le jeu en valait la chandelle.
C’est donc entre l’heure du goûter et de l’apéro ce samedi 24 octobre qu’est programmé la doublette Capturne/ Slift. Le temps d’arriver et de saluer les connaissances présentes, il est déjà l’heure de s’installer à son siège (contexte sanitaire oblige).
À l’heure dite, Capturne (quintet lyonnais dont le nom nous avait déjà effleuré les oreilles) monte sur scène.
Leur rock pop aux accents psyché déjà cool sur disque prend ici toute son ampleur. Soutenues par une rythmique jamais prise en défaut les trois guitares délivrent un son dense et enveloppant opérant tour à tour par couches et par touches, la voix venant couronner le tout par intermittence sans s’imposer.
On voit le groupe bouger, s’échanger des regards, sourire, prendre du plaisir et nous avec eux. L’émotion est là et ça fait du bien.
Bien malgré lui cloué à son siège, le public dodeline, faute de mieux, et tape gentiment du pied.
Très bonne surprise que ce groupe que je n’attendais pas vraiment.
Après une courte pause pour aller se dégourdir les jambes hors de la salle comme entre deux actes au théâtre, tout le monde regagne son siège avant l’arrivé de Slift.
On commence à les connaître, ces gars du Sud Ouest, ce n’est pas leur premier passage dans nos contrées. Ils ont déjà pas mal écumé l’Hexagone et au delà avec leur deux premiers LPs et leur réputation de groupe de scène les précède. Ce qui nous rend d’autant plus impatient de découvrir la version live d’Ummon leur puissant troisième long sorti en début d’année.
Le groupe débarque, salue le public et lance direct les hostilités. Une heure de show heavy/barré/bourré de fuzz et parfaitement maîtrisé qui scotche le public à son siège comme dans un grand huit.
Vrombissements de basse, breaks de batterie, giclées de fuzz,... le tout exécuté par un groupe qui ne ménage ni son engagement physique ni sa transpiration, devant un auditoire qui malheureusement ne peut lui rendre la pareil.
Fin du concert, le silence assourdissant laissé par le trio à sa sortie de scène après un ultime salut à la salle nous fait ressentir en creux toute la puissance qui vient de nous passer dessus. Wow !
Je ne manquerai pas de retourner les voir avec, cette fois-ci (je l’espère), la possibilité de communier avec eux dans la joie, la danse et la transpiration.