> Mag > Musique > Célèbre par accident
Difficile de classer Slow Joe dans une catégorie musicale, tant le champ musical est vaste. Qu’importe, l’essentiel est de s’évader avec le vieux crooner et sa bande de joyeux lyonnais.
L’histoire de Slow Joe ressemble à un conte de fée. Enfin… surtout la deuxième partie, car avant d’être connu sous le pseudonyme de Slow Joe, Joseph Rocha n’a pas eu la vie facile. Après avoir lutté contre les addictions diverses et vécu une vie colorée mais pas toujours simple en Inde, notre héros se retrouve guide touristique à Goa. Hasard de la vie, il croise un beau jour sur son chemin Cédric de la Chapelle, musicien lyonnais. Quand ce dernier entend son guide chantonner quelques airs, il est sous le charme. Le conte de fée débute alors pour le guide Indien, Cédric de la Chapelle réunit ses potes musicos et ensemble travaillent sur des compos. Deux ans plus tard, Slow Joe & The Ginger Accident font leurs premiers concerts, on est alors en 2009 et encore deux ans plus tard, le premier album voit le jour Sunny Side up. À quasiment 70 ans, c’est la reconnaissance et la vie d’artiste qui commence pour Joseph Rocha.
Après quelques tournées, c’est l’heure de retourner en studio pour concocter la suite. Lost for love [1] arrive donc à point nommé en septembre dernier. Une entrée en matière très poétique avec « You don’t have to tell me ». Pas besoin d’être un grand connaisseur de la langue de Shakespeare pour comprendre ce titre qui en dit long sur la vie du vieux crooner. Cet album est rempli de vie et de musicalité. L’auditeur est très vite happé par ces mélodies. Cédric de la Chapelle et ses copains font un boulot remarquable pour mettre en avant la voix du vieil Indien.
L’orchestration pop-blues-rock est réussie. Que ce soit avec des chœurs, avec des ambiances 70’s ou des choix d’instruments, on est tout le temps dans le juste. Un album qui nous fait voyager en compagnie des Doors (« The Mulberry Bushx, « Gimme No Direction ») jusqu’aux confins du blues (« Cover Me Over »), du rock psychédélique (« The Eye of Death ») en passant par la ballade folk (« Too Old To Be Loved »).
C’est donc un album varié que nous propose le groupe et on ne se lasse pas de l’écouter. On est sous le charme de cette collaborarion blues avec Yael Naïm (« Cover Me Over ») où le crooner qui vit en Slow Joe se laisser aller pour notre plus grand bonheur. À signaler encore que le groupe tourne actuellement en France, avec une excursion en Suisse et en Belgique.
Article initalement paru sur Lords of Rock
Pop BLues Rock
1re partie : Deep on Time, entre rock, pop & groove.
15 / 12€ (prévente) / 9€ (abonnés)
[1] (Clin d’oeil à Iggy Pop ??