Christian Poncet et sa chambre obscure.

En effet, depuis une bonne douzaine d’années, il réalise des images sans autre appareil qu’une boîte en bois qu’il a réalisée sur le modèle des premières caméras obscura (chambre noire en latin), utilisant un phénomène déjà bien connu des grecs, utilisé par Léonard de Vinci et , enfin, fixé pour la première fois sur papier par Nicéphore Nièpce.

Il s’agit donc d’un art que l’on peut rapprocher de « l’art pauvre », qui devient très tendance aujourd’hui avec la mode des retours en arrière : sténopémania, holgamania, lomomania, etc…( c’est peut-être le seul bémol que l’on peut mettre face à cette attitude artistique).

Mais Christian Poncet possède le plus artistique, celui qui fait la différence.

Son affaire à lui, c’est la recherche du beau. Paradoxe : il l’obtient grâce à une excellente maîtrise technique, car « art pauvre » ne veut pas dire absence de savoir-faire. Au contraire ! Par exemple, il sait à merveille accentuer les défauts de la technique afin de renforcer ses effets. Ses tirages sont superbes.

Ses œuvres floues nous font rêver ; son univers n’est pas celui de la réalité.

Nous sommes sur des rivages instables de lacs incertains.

LMB