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La ville de Tullins-Fures, près de Voreppe, a fait appel à une nouvelle équipe, pour animer sa ville 2 jours durant. Ce qui nous donne le festival Coups d’Éclats auquel j’ai eu la chance d’assister !
La gageure que rencontre tout festival serait peut-être celle-ci : « respecter son public en lui proposant une programmation variée, de qualité et si possible à prix modique ».Concernant l’argent, la question est vite balayée : le festival est gratuit et les consommations à des prix plus qu’abordables.
De la variété ? Concerts, arts de rue, ateliers : pas mal !
De la qualité ? Je n’ai quasiment vu que cela durant ces quelques heures passées à arpenter la ville…
La belle esplanade du Clos des Chartreux a vu se dérouler une soirée en 2 temps : un long concert bigarré et groovy sous l’impulsion des Antiquarks aux accents funk et orientaux, entrecoupé d’une belle et sage prestation des Quidams, personnages mi-Hommes, mi-chevaux dont le costume éclairé de l’intérieur se gonfle de manière impressionnante : l’effet visuel est saisissant de beauté, comme toutes les productions de la compagnie !
Dès le lendemain, changement de décor puisque les compagnies et musiciens investissent la ville elle-même. Les spectacles sont nombreux et s’enchaînent avec naturel.
Après un 1er spectacle-présentation de Recup-Batucada par les enfants de Tullins débute l’hilarant spectacle de la compagnie Aristobulle, alliant magie et humour hyper efficace ! Tout le parvis était secoué de fou rires provoqués par les 2 loustics sur scène. Un spectacle très rythmé, n’hésitant pas à sortir des conventions de bienséance et ô combien drôle et rafraîchissant !
S’ensuit un impayable et parfois émouvant spectacle de la compagnie Artiflette, narrant les épopées de la famille Franelli ! Musique, acrobaties, humour. Là encore, des arts très variés pour un spectacle remarquablement homogène et toujours fort apprécié par le public !
Je ne vais pas détailler toutes mes découvertes mais il est 3 coups de cœur musicaux que je ne saurais passer sous silence et que l’on doit à la programmation de Franck-Olivier Schmitt, l’un des deux directeur artistique. Tout d’abord, Olivier Gotti, jeune homme aussi discret d’apparence qu’impressionnant de charisme sa guitare sur les genoux. Même pas peur de se retrouver seul, sur le parvis de l’imposante église. Une performance tout en finesse et retenue mais d’où émane une puissance incroyable ! Un grand moment de sobriété heureuse !
Scott Taylor se donne à voir et entendre devant l’école de musique. Là encore, le plus simple appareil : un musicien et sa voix et son instrument. Ici un accordéon. Certes, les morceaux ont pu me paraître inégaux mais on touche à la magie parfois, assez souvent même et la découverte ne se fera pas oublier de si tôt !
Enfin, le point d’orgue du festival revient sans conteste possible à la Fanfare Imperial Kirikistan….En quelques notes, ils ont embrasé Tullins ! De joyeux drilles ou plutôt des grands fous armés de cuivre, proposant une musique balkanique à l’énergie sidérante. Les morceaux s’étirent en longueur, toujours sur la corde raide. Les musiciens descendent jouer et danser au bas de la scène, au milieu du public. Ils jouent et font danser ce même public. Et s’en retournent sur scène et semblent ne jamais devoir s’arrêter !
La foule est absolument conquise, quasi en transe. La chaleur encore étouffante contribue à l’irréalisme du set. Ces musiciens s’y entendent en terme d’ambiance et surfent avec la folie jusqu’à ce qu’ils guident la foule jusqu’au chapiteau buvette pour achever de manière épique un concert incroyable. L’intensité était à son comble et tous, musiciens comme public, exsangues après toute cette adrénaline !!!
J’évoquerai enfin rapidement d’autres moments très sympas comme les ateliers de cirque où tout le monde pouvait s’initier auprès d’artistes patients aux arts de la jonglerie ou de l’équilibrisme. Une fresque se peignait en graph aux sons de hip-hop balancés par un DJ en live.
On ne peut que saluer les représentants de la ville de se lancer dans un si beau pari que ce festival. Ils auront pleinement accompli leur mission grâce à l’équipe de Mobil’Homme [1] dont l’expertise et la connaissance indéniable des arts représentés là fut évidente. Le tout servi par une organisation au top. Chapeau bas….
Toutes photos ©Marc Chatelain
[1] Philippe Pellier et Franck Olivier Schmitt cité plus haut
Les commentaires de cet article
# Le 8 juillet 2015 à 15:52, par Véronique Vigne-Lepage En réponse à : Coup de maître pour Coup d’Éclats
Evidemment, les photos sont superbes ! le trompettiste, c’est pas Nicolas Sirkis qui s’est perdu ? Wouaf, wouaf !