> Mag > Spectacle > Femme dévoilée
Les danseurs ont sans doute une opinion très tranchée sur ce genre de prestation grand public. Mais sans être ni danseur, ni spécialiste de la danse, on ne peut rester insensible à une chorégraphie qui inonde de poésie la gymnastique de l’amour.
Musicalement, je concède qu’on puisse facilement se laisser transporter dans cette suave atmosphère, souvent envoûtante, du sentimentalisme slave. Sans écorcher l’enthousiasme légitime que l’on peut éprouver en regardant les danseurs et en « entendant » la musique, je ne peux que constater, moi-même musicien, que ce morceau de musique utilise des ficelles : modulations simples, mode mineur permanent, voix en tierces, etc. Utilisant une métaphore, je le comparerais à cette guimauve que l’on étire à loisir et sans raison, sans que jamais elle ne rompe.
Cependant, et à la décharge des danseurs qui s’adressent à un large public, on peut comprendre ce choix musical ; mais sachons faire la différence entre compositeur et fabriquant de musique.