Magazine culturel contributif en bassin franco-valdo-genevois

> Mag > Musique > Groove et polyrythmies à Genève.

AMR, Genève

Groove et polyrythmies à Genève.

lundi 6 mai 2024 par Sébastien Thorel rédaction CC by-nc-sa

Le groove organique d’Ikarus était de passage à l’AMR ce vendredi, un rendez vous qu’il ne fallait pas manquer si vous souhaitiez vous laisser transporter, enchanter par la musique de ce quintet.

Ikarus
AMR, Genève
Roland Schegg

Je dois tout d’abord vous prévenir. Il n’y aura que peu d’images dans ce compte rendu, le groupe nous a littéralement happé par la qualité de ses mélopées. Alors, il a été impossible pour nous de sortir un téléphone et prendre quelques clichés, cela nous aurait fait perdre le fil et l’instant présent.

Nous connaissons tous la légende d’Icare et de son père Dédale. Traître à la reine Minos, Dédale et son fils sont enfermés dans le labyrinthe que l’architecte venait de terminer. Ne pouvant s’enfuir par la terre ou la mer, Dédale conçoit des ailes d’oiseau collées à la cire. Mais, Icare, s’approchant trop près du soleil, perd les ailes et meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom.

Alors quand le chanteur, Andreas Lareida, nous a souhaité un bon vol en début de concert, j’ai eu peur, je nous voyais déjà en train de chuter, pour nous être trop approchés du soleil, portés par les sons, les tessitures élégamment joués par Ikarus. Mais tel ne fut pas le cas !

Loin de là.

Durant un peu plus de 80 minutes, le groupe, originaire de Zurich, nous a offert de longs voyages dans leur univers. Les deux chanteurs, Andréas Lareida & Anna Hirsh, ont su jouer de nos sentiments durant leurs mélopées, questions & réponses, parfois proches des dialogues envoûtants de l’orient, parfois plus proches d’une musique sud américaine, nous montrant alors que les paroles ne sont pas toujours un mal nécessaire pour faire passer de riches émotions.

Il ne nous faudra pas, non plus, oublier les 3 musiciens venus tisser un maelström sonore, Ramon Oliveiras (Batterie) Lucas Fries (piano) & Mo Meyer (Contrebasse), ne vous laissez pas abuser par le mot utilisé pour décrire leur formation, la musique soutient les voix avec subtilité, sophistication, simplicité parfois, et toujours efficacement.

N’allez pas croire que les voix survolaient cette musique, comme des chanteurs solo et un backing band, non il s’agissait bien d’un quintet créant des tessitures sonores, nous invitant au voyage.

Plutôt que de continuer à vous ennuyer avec mes propos, je vous invite à découvrir leur univers sur leur page Bandcamp, leur dernier album ayant un producteur exécutif du nom de Nik Bärtsch (oui, à moi aussi, ce nom m’a vaguement évoqué quelque chose !).

Une belle découverte ! Je ne répéterai jamais assez qu’il est toujours bon de se laisser surprendre pas la programmation d’une salle où l’on se rend très régulièrement !

Portfolio

Commenter cet article

Pour participer ici, vous devez vous connecter avec l’adresse mail de votre inscription sur Rictus.info.