> Mag > Musique > High Hazels, avenir de la brit-pop ?
Après un EP au printemps 2014, quatre petits gars de la scène de Sheffield déboulent sur la planète je révolutionne tout dès mon premier album avec leur premier opus éponyme. High Hazels va sûrement décrocher la timbale de cette fin d’année !
Oyez, oyez, voici un nouvel arrivant sur la scène pop/rock anglaise qui tient ses promesses dès la première écoute ! Quatre petits gars de Sheffield [1] qui résonnent comme The Smiths, The Kinks, Richard Hawley (lui aussi de Sheffield) et quelques autres…Quoi ? Cela vous paraît familier comme approche ? Oui, ça pourrait être aussi une chronique pour le premier album des Arctic Monkeys (soupirs). Eh bien, non, car visiblement Sheffield produit de nombreux autres très bons produits (rappelez-vous, Pulp, Joe Cocker…).
De qui parle-t-on ici ? De High Hazels. Après un EP de quatre titres au printemps dernier, ils ont sorti leur premier opus éponyme le 27 octobre dernier, produit par Matt Peel (Eagulls, notamment) et masterisé par Robin Schmidt (ayant travaillé avec mes chéris liverpuldiens The Coral).
Formé en 2012 par deux frères (Paul Barlow à la basse, et Anthony à la batterie), agrémenté de James Leesley (au chant et à la guitare) et Scott Howes en seconde guitare, High Hazels va sûrement vous faire dresser l’oreille dès le premier morceau « Valencia », mais le très classe « Banging On My Door » et le très Kinksien « Misbehave » vont remporter le pompon (ou la queue du Mickey, comme vous voulez !).
Pour une formation aussi jeune (dans tous les sens du terme), ils assurent un premier album fort bien maîtrisée. Remarqué par le 6Music Show de BBC radio et le célèbre Steve Lamacq qui les a diffusé dès octobre 2012, High Hazels n’hésitent pas à ajouter leur pierre à l’histoire de scène britannique.
Alors oui, la comparaison est nettement alléchante de les comparer aux Arctic Monkeys (notamment sur quelques titres où la voix de Leesley est proche de celle de Turner, avec des pointes à la Hawley), mais là, s’arrête l’idée de les mesurer à qui que ce soit. Tous seuls, comme des grands, ils n’ont besoin de rien d’autre que des dix titres présents sur High Hazels pour se faire un nom et une place au soleil.
Mais si vous aimez The Coral (et qu’ils vous manquent autant qu’à moi), « Loneliness Inn » va vous combler. Car cet album rassemble bien des influences. Cela oscille entre le rock et le rhythm and blues avec une basse bien présente, jusqu’aux ballades (nostalgique pour « Shy Tide ») qui vont vous faire renifler discrètement (« Hanging Moon »).
L’album se clôture sur le très étonnant « The Promenade » qui donne envie de remettre des jeans troués et ses tenues fluo des années 80 (attendez un peu, ce n’est pas revenu cette année, cette tendance-là ?). Comme j’ai une propension à m’emballer et à écouter en boucle certains albums, je vous le dis tout de go, High Hazels n’a pas quitté ma platine depuis deux semaines… Alors, oui, vous êtes passés à côté de The Coral en 2001/2002 et Arctic Monkeys en 2005/2006, évitez de louper le train High Hazels, pour voir, si mon intuition n’est pas trop mauvaise.
Comme disait ma Grande Tante, si les petits cochons ne les mangent pas…
Article précédemment publié sur le site Lords of Rock
[1] en vérité d’un lieu en banlieue de Sheffield nommé Handsworth