September again livre avec Insomniac un premier album puissant et finement ciselé, sur fond de rêverie automnale. Le résultat est à la hauteur de l’implication du groupe, et prends sa source dans les multiples influences du quatuor.
Après la première écoute je dirais que Insomniac est à l’image du nom de l’artiste qui la compose. September Again nous précipite sur la fin de la saison chaude. À la manière d’un Bob Ross, il nous dépeint le crépuscule grandissant, les feuilles rougissantes, les arbres s’endormant et la récolte prochaine. La mélancolie des notes volantes nous font sentir la pluie et la mousse. Le tableau nous absorbe dans cette impression si familière de la saison des marrons.
La toile ne manque pas de technique, nos oreilles ne peuvent qu’apprécier la qualité de l’exécution et de l’enregistrement. Pour un premier album, le groupe nous offre un travail très propre et maîtrisé de bout en bout. De l’acoustique aux envolées lyriques, des guitares planantes aux climax écrasant, le quartet saura guider le spleen comme un poète en mal du pays.
Malgré la qualité évidente de ce premier album, les musiciens nous apporterons Septembre encore une fois. Pour une nouvelle année, une saison que je connais bien. Comme une peinture réaliste, je ne me serais qu’attardé sur la technique et l’émotion. La technique m’est familière, l’authenticité est réelle, l’intention est louable mais la surprise n’est pas au rendez-vous.
Insomniac n’étant que le premier album du groupe, je reste positif sur leur développement artistique et musical. September Again arriveront sans aucun doute à trouver leur peinture et leurs pinceaux pour esquisser une prochaine toile de maître.
Alors pour commencer, on sent leurs influences revendiquées : Muse et Incubus (entre autres) et ce sont es premiers groupes qui me sont venus à l’esprit à la première écoute. On entends aussi de léger relents de Tool je trouve, notamment dans le morceau « Thank you » (en tout cas, c’est là où ça m’a le plus frappé).
Le mixage est pour l’ensemble bon, voire très bon. D’ailleurs ce que je trouve cool c’est qu’on entend bien que c’est bourré d’effet mais comme tout est bien à sa place et bien dosé (à mon avis), je dirais pas que ça rend naturel. En en tout cas ça me parait logique, comme si c’était évident que les morceaux devaient sonner ainsi.
Pour ce qui concerne les instrus et le vocal...rien à dire, c’est très bien joué. La voix est légère, envoûtante et puissante quand il le faut. C’est bien mixé, bien arrangé...bref ça sonne !
Pour l’ambiance de l’album, j’adore le jeu des guitares, assez épuré (malgré qu’il y en aie deux...les arrangements des morceaux sont vraiment top en fait) qui amène un côté très aérien, ambiant, atmosphérique. La batterie et la basse étant plus lourdes dans leurs jeux, amènent un aspect plus oppressant, sombres et pêchus à l’ensemble pour le coup. Je trouve que le mélange est vraiment bien dosé.
Par contre seul bémol, je trouve que sur l’ensemble de l’album, les morceaux sont un peu répétitifs (peut-être du à un tempo lent qui revient souvent et d’autres raisons aussi). Les influences sont honorables mais par moment trop présentes. Le titre « Thank you" est très et trop clairement repiqué à Korn « Shoots and ladders ».
Un premier album plus que correct, où on sent un gros investissement d’énergie (et probablement de temps) sur la prise de son, très propre et très calée.
Bear’s Tower
ERP
September again
Wash your hands
Entrée libre
Entrée libre