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Hier, c’était Mardi 7 Janvier . Nous sommes en 2015. Et, encore une fois, « au nom de dieu, ils tuent ».
Une partie de notre patrimoine HUMAIN s’en est allé sous les balles de fous de dieu.
Des images me reviennent en mémoire : de Hara Kiri ou de Charlie Hebdo. Mais aussi un moment passé sur la plage de Cannes avec Wolinski, Papagalli , Django Edward et d’autres dont j’ai oublié les noms. Wolinski parlait peu, mais l’on riait à chaque fois qu’il ouvrait la bouche ! il apparaissait comme un petit bourgeois gentil, à la différence d’un Django Edward aussi fou à la ville que sur scène.
Je retrouve un dessin de Plantu arraché à une page de l’Express du 24 Décembre 2014. Il faut rajouter une case et tout sera dit : « pas de conclusions hâtives ».
Tout ? non : il faut lire ou relire le livre de Mark Juergensmeyer ( éditions « autrement frontières ». mars 2003) publié en 2000, par l’Université de Californie. L’auteur enseigne et dirige le département d’Etudes internationales de l’Université de Santa Barbara.
Ce livre est une enquête qui tente, avant les 2me attentats du World Trade Center, de comprendre les acteurs de ces nouvelles guerres qui menacent le 21me siècle.
Pour la première fois, un ouvrage rassemble des témoignages d’activistes religieux que l’auteur a rencontré en prison ou au cours de leurs procès : militants anti-avortement, milices chrétiennes américaines, islamistes impliqués dans l’attentat du World Trade Center de 1993 ( le premier), ou bouddhistes japonais liés à l’attentat du métro de Tokyo.
Toutes les religions passent à la moulinette : chacune, à sa façon, engendre son théâtre de terreur.
Cet ouvrage que l’on devrait faire lire dans toutes les écoles ne parle pas des 800.000 morts du Rwanda, assassinés ; avec une église qui a fermé les yeux devant ce massacre et quand certains de ses membres ont même participé !
On peut aussi relire l’ambigüe Anna Arendt qui, dans « Lles origines du totalitarisme », démontre l’incapacité des démocraties d’empêcher la montée des totalitarismes.
Pas de conclusions hâtives.
JE SUIS CHARLIE