Dans les années 80 il fut avec son collègue Morrissey l’artisan d’un des plus beaux hold ups que l’Angleterre de la musique ait connu. À l’époque la classe ouvrière, sacrifiée par ce monstre de Margaret Thatcher pour des motifs futiles et malhonnêtes voire relevant de la plus totale méchanceté, n’en finit plus de souffrir.
Point de salut en dehors de la musique et du foot pour des gamins en plein désarroi qui n’ont connu que la bière et la rigueur des banlieues glauques des ex grandes villes industrielles, on en est encore à se battre en Irlande du nord et les Punks ont vécu….
Dans ces conditions quoi faire d’autre que monter un groupe ? L’idée en revient au guitariste lui-même qui finit par dénicher un bon parolier par l’intermédiaire d’un futur The Cult.
Le rendez vous à lieu chez Morrissey à Stretford, qui pour l’occasion donne à lire quelques textes dont le fameux « Suffer little children" à propos de meurtres d’enfants qui ont eu lieu à Manchester dans les années 60, un fait resté tabou qui vaudra à l’interessé un début de réputation sulfureuse… Néanmoins le groupe se forme et s’appellera The Smiths, deviendra quelque part le groupe le plus emblématique des mid 80’s et sera plus tard élu groupe de la décennie par la presse spécialisée…
La séparation des Smiths est pour Johnny Marr l’occasion d’exprimer son enthousiasme pour la Dance music et l’Electro, et avec Bernard Sumner, le chanteur de New Order, il va monter Electronic, un projet alternatif où évoluent à l’occasion des musiciens des Pet shop Boys ou de Kraftwerk. C’est un succès, qui avec plus d’un million de copies du premier album écoulées de par le monde deviendra l’une des références anglaises en matière de musique de danse « intelligente ».
Mais Johnny Marr c’est aussi la guitare ! Evidemment, çà rime… The The, Bryan Ferry, Pretenders, Talking Heads, Beck, Oasis…. Excusez du peu ! Tous ont eu recours à ses services à un moment ou à un autre, de quoi refuser effectivement l’offre de 5 millions de dollars proposée pour une unique reformation des Smiths !
Ces jours derniers est sorti son deuxième album solo, Playland, avec une chanson parfaite et ce clip tourné dans un pub désuet comme d’un autre temps, « Easy money » est un hymne, furieusement de gauche et furieusement Rock, dès l’intro on sent bien que c’est la composition ultime d’un mec sympathique qui a passé le temps de la naïveté mais a gardé tout son enthousiasme pour des choses qu’il maîtrise désormais avec toute l’expérience de son âge, un genre de Paul Weller en quelque sorte, droit, impeccable…...
This is the kit : 19h30
Folk Charmante et mélodieuse
Sly Apollinaire : 20h30
Pop folk psyché
Palma Violets : 21h25
Rock « so British »
Black Yaya : 22h35
Folk rock
Johnny Marr : 23h35
Pop rock alternatif
Gratuit