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Festival d’Annecy 2017

Kubo et l’armure magique

mercredi 24 mai 2017 par Camille Pialoux rédaction CC by-nc-sa

Chronique

Après L’étrange pouvoir de Norman en 2012 et les Boxtrolls en 2014, Travis Knight passe cette fois du côté de la réalisation avec un nouveau long-métrage d’animation ; Kubo et l’armure magique . Sorti en septembre 2016, ce film déroule son action dans un Japon médiéval et fantastique.

Un conte inspiré des légendes japonaises

On suit donc l’histoire de Kubo, un petit garçon et sa mère vivant excentrés d’un village de bord de mer. Bercé depuis petit par les histoires traditionnelles mettant en avant des guerriers, des sœurs maléfiques et un roi malfaisant, il accompagne le quotidien de sa mère devenant de plus en plus malade. Celle-ci lui impose pourtant une unique règle : toujours rentrer avant que le soleil ne soit couché. La journée donc, Kubo rejoint le village afin d’y conter des histoires, tous les jours, sur la place publique. Il joue également d’une guitare traditionnelle japonaise nommée un Shamisen. Normalement, c’est un instrument à trois cordes mais ici elle n’en a que deux, d’où le titre original du film Kubo and the two strings. Accompagné de cette guitare, ses histoires prennent vie pour les plaisirs des enfants mais aussi des personnes âgées avec qui il aime parler. Nous plongeons donc dans la féérie du Japon médiéval, qui outre la poésie de ces contes, nous renvoie à une époque qui semble simple, apaisée. L’histoire prend un tout autre tournant lorsqu’un jour, étant en retard, il n’arrive pas à rentrer chez lui à temps…

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De l’origami inclus dans un film d’animation

Outre le personnage de Kubo et de sa mère, on rencontre également quelques autres personnages. Parmi eux, je parlerai surtout de Mme Singe et des origamis. Il se trouve qu’au long du film, les origamis occupent une place importante si ce n’est primordiale, que ce soit pour l’intrigue ou alors d’un point de vue purement visuel. Au niveau de l’intrigue tout d’abord, car, grâce à la guitare et aux différentes mélodies jouées par Kubo, des papiers prennent vie et se plient pour incarner les personnages de ses contes, mais également lors de péripéties plus importantes pour l’histoire. C’est ainsi que le public prend conscience que l’un des pouvoirs de Kubo réside dans cette guitare et en cet art. Visuellement, il est à la fois surprenant et très agréable de voir des origamis mélangés à l’animation car on est face à une sorte de double-image. C’est par ce même aspect que Mme Singe se distingue pendant le film. Ce personnage singulier à l’humour pince sans rire saura vous toucher autant qu’elle a su toucher le petit garçon.

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Un visuel impressionnant

Ce long-métrage d’animation saura vous emporter au pays du soleil levant. Sans seulement parler de la beauté des paysages, les personnages ainsi que les origamis ont été réalisée et mis en film grâce à la technique du stop-motion. C’est une technique d’animation d’image par image qui vous rappellera sans doute des films comme Noces Funèbres de Tim Burton et Chiken Run de Peter Lord et Nick Park ou encore bien plus récemment Ma vie de courgette de Claude Barras. Ce procédé rend les différents protagonistes plus réalistes et surtout plus expressifs. Le métissage du stop-motion et du numérique permet donc d’assister à certaines scènes à couper le souffle.

Kubo et l’armure magique est un film poétique sur la recherche de soi et l’importance des contes pour grandir. De belles images pour un joli conte ; n’est-ce pas suffisant pour se laisser entraîner dans un voyage plein de surprises ?

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  • Kubo et l’armure magique :
    le samedi 17 juin 2017 à 21h30 Parc des Vignières, Annecy-le-Vieux

    Projection en plein air

    Gratuite

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    adresse
    Annecy (F)
Kubo et l’armure magique / Bande-Annonce
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