L’aspect des choses, journal

En effet, les livres Auer font autorité dans le monde de la photographie : plus de septante (70) à ce jour, dont la fameuse encyclopédie internationale des photographes qui répertorie sous forme de fiches plus de 80 000 artistes, dont 40 000 noms sont en ligne !

Ce nouveau lieu dédié à la photographie a été conçu pour exposer aussi bien les œuvres que les appareils et les livres de la collection. Il est petit…et magnifique !

Après René Groebli, Joël Leick est le deuxième artiste exposé. Peu connu du public, il a pourtant un parcours très intéressant :
Né en 1961, ses premières expériences datent de 1981. Depuis, il a exposé dans de nombreuses galeries en France et à l’étranger (Espagne, Suède, Belgique, Allemagne, Luxembourg,..) Ses œuvres et livres d’artiste sont dans de nombreuses institutions internationales.

Il vit et travaille à Paris.

Poète, peintre, photographe, Joël Leick est un artiste pluridisciplinaire. Il réalise des toiles, des photographies, des livres d’artiste, des estampes, des monotypes qui mélangent peinture, graphisme, images et mots. Ses livres d’artiste, il les réalise souvent avec des poètes comme Butor, Benamou, Stétié. Ils se présentent souvent sous forme d’un accordéon linéaire.

Pour lui, « écrire est l’acte premier, la note rapide en marchant, quelquefois à même le sol ou le mur, une sorte d’empreinte de la phrase du jour. La photographie fixe le rendez-vous avec le sujet, la lumière, l’action ». Nous sommes bien en présence d’un artiste qui écrit soit avec des mots, soit avec la lumière.

« Je chine des choses simples que je perçois, des installations produites par le hasard ou par le quotidien qui s’ordonne au fil du temps, formant ça et là des pièces d’art, des éléments visuels hautement poétiques ».

L’exposition présente deux séries dans trois salles : « La face du monde » et « Greffes et Greffons », ainsi que des livres d’artiste « Enjambement » réalisé avec Michel Butor et « Inventaire d’un jour ».

Enfin, un magnifique livre complète l’exposition « Joël Leick, carnet n° 2 ».

LMB