Thierry Raspail, directeur artistique des biennales de Lyon d’art contemporain a placé cette édition sous le signe de « la vie moderne ». Il a demandé à Ralph Rugoff d’en assurer le commissariat pour les trois lieux dans lesquels elle se déroule : La Sucrière, le Musée d’art contemporain et la salle 15 du Musée des Confluences. Mais il y a également des tas d’autres manifestations liées à la biennale, comme par exemple « le plateau » au siège de la Région ou Le couvent de la Tourette, construit par Le Corbusier et les lieux « en résonnance ».
Nous sommes donc allé voir ce que désignaient ces mots de « vie moderne ». Si l’on parlait déjà de vie moderne du temps de Beaudelaire, nous avons tous en mémoire les films de Charlie Chaplin et plus tard de Jacques Tati qui, chacun à leur manière parlent du modernisme. Mais en art, on sait que la période dite art moderne s’est en gros arrêtée dans les années 70 pour laisser place au post-modernisme. Mais l’on dit que ce dernier est fini. Et Art Contemporain là-dedans ? où en sommes-nous ?
Dans le plusquemoderne, dans le récit universel ? C’est,semble-t-il autour de ces questions que la biennale est construite. En invitant des artistes venant du monde entier, le commissaire tente de répondre aux questions. « La vie moderne » tente de démontrer que les artiste d’aujourd’hui travaillent en rapport aux cultures du passé, en quelque sorte à démonter les concepts fumeux liés au sois-disant contemporain.
63 artistes se sont donc confronté à cette question ; et il faut reconnaître que l’ensemble a de l’allure et souvent rigolo, à l’exemple de la batterie qui nous accueille à la sucrière : elle est placée au centre d’un vaste espace ; des noyaux de cerises tombent du toit de façon aléatoire...et font concert !
impossible de citer tous les artistes : il faut aller à Lyon ; les biennales sont un excellent moyen de s’initier à l’art d’aujourd’hui. Attention, en une journée (exténuante), il ne sera possible de voir que deux expo, par ex le Musée d’art Contemporain et la Sucrière.