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Les Melvins font surchauffer l’usine !

jeudi 29 juin 2023 par Jacques Apothéloz photographie , Sébastien Thorel rédaction CC by-nc-sa

Compte-rendu

Les Melvins sont venus ajouter 40 degrés à la température déjà infernale de l’Usine de Genève en ce mois de juin 2023. Ce groupe est et restera le plus lourd de la galaxie et ce ne sont pas les spectateurs venus assister au concert qui me contrediront !

Il m’aura bien fallu toute la journée du jeudi pour sécher, dans tous les sens du terme. J’ai jeté mon t-shirt, pris trois douches, mon cerveau a dû atterrir péniblement dans la journée tant la densité du concert fut forte, cependant mon audition n’était pas trop mal, pour une fois, je me devais de le signaler, le son était plus que correct !

Je ne vais pas m’étendre sur la première partie, je suis une fois de plus arrivé un peu tard (oui, en retard pourrait être le terme exact), au milieu de l’avant dernier morceau du groupe Taipei Houston (on évite la blague de dire qu’ils n’iront jamais jouer en Chine, merci !) Je dois dire que ce duo (Basse et batterie, le chant étant assuré par le bassiste) développait une forte énergie sur scène. À la fin du set, la salle était encore pleine montrant par-là que ce duo n’avait pas démérité pendant sa prestation, parvenir à conquérir un public venu pour un autre groupe, avec juste 30 minutes de concert ... Un bassiste précis, un batteur nerveux et très énergique, tout ce qu’il fallait pour ravir le public venu nombreux applaudir la tête d’affiche, comme on dit !

Et quelle tête d’affiche ! 30 minutes plus tard, montre en main, le trio de Washington débarquait pour un set en fusion ! Il faut dire que l’atmosphère au sein de la salle était plus que réchauffée, les mots me manquent pour décrire cette atmosphère, un été à Singapour mixé avec une canicule saharienne, le tout baignant dans un chaudron de décibels chauffés à blanc, et alors vous n’êtes pas loin de la vérité, mais alors pas très loin !

Au fur et à mesure que le set avançait, ou devrais-je dire que le groupe nous enfonçait un peu plus la tête dans les épaules à grands coups de riffs rageurs, lourds et précis, l’atmosphère devenait tout à la fois lourde et électrique, les premiers rangs bougeaient de plus en plus, les gobelets traversaient la salle (en altitude et sans leur propriétaire), une tentative d’un spectateur de s’élever au-dessus de la foule…

Et puis, c’était fini, 60 minutes, pas une de plus, d’un set d’un professionnalisme à l’américaine, carré, droit, dur et massif ! Mais avec un arrière-goût de trop peu ! Alors ce n’est pas grave, le groupe revient pour 15 minutes supplémentaires qui se termineront par un morceau en solo du King Buzzo et un « thank you » titanesque ! 75 minutes, septante-cinq minutes, voilà bien le seul et unique reproche que je pourrais faire au groupe !

75 minutes sans pitié pour le spectateur que nous fûmes, un excellent son maîtrisé par le gars derrière les manettes, un truc millimétré fait pour détruire, massacrer l’auditeur, mais que 75 minutes, non, mais, sérieusement !

Bref, quoi qu’il en soit de la trop courte durée de ce concert (trop pro, trop ricain, trop précis trop tout mais pas dans la durée), il fut excellent et désormais je n’écouterais plus jamais A-Ha de la même façon ! Et je suis maintenant convaincu que le marteau de Thor ne se nomme pas Mjöllnir mais Melvins !

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