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Festival Hautes Fréquences

Leysin rocke à hautes fréquences

mardi 20 août 2019 par Rodolfo Garcia rédaction CC by-nc-sa

Entretien

La sixième édition du festival Hautes Fréquences a eu lieu ce week-end, le vendredi 16 et samedi 17 août à Leysin (proche d’Aigle, en Suisse). Nous avons discuté avec Cédric Streuli, un de ses organisateurs, à propos de la programmation, l’esprit et les atouts de cet événement, qui réunit une multiplicité de styles et d’attitudes musicales, un cadre idyllique dans la forêt et un esprit de partage et de découverte. À l’affiche cette année Lumerians, Maria Violenza, Juan Wauters, Sofiane Saidi & Mazalda, entre autres découvertes qui plongent dans les musiques actuelles, en allant du rock à l’électronique, tout en passant par la world music et la folk d’auteur.

Comment vont les préparatifs du festival ?

Cédric Streuli : Les préparatifs vont très bien. Là, il fait beau. J’ai aussi l’impression que chaque année nous avons de plus en plus de gens de Leysin et des environs qui ont intégré dans leurs esprits que ce festival existait et du coup il s’y intéressent. Ils nous disent qu’ils vont venir et donc pour l’instant tout s’annonce très bien. Nous n’avons pas d’annulations ni de changements de programme, ça va être cool.

Hautes Fréquences est un festival musicalement varié, allant du rock psyché à l’électro, en passant par la World Music et la folk. Comment choisissez-vous la programmation ?

C.S. : En effet, il y a plein de genres différents. C’est parce que l’on considère que la musique est plus large et plus surprenante et intéressante, à travers plein de représentations, plutôt qu’un seul genre musical. Nous aimons trop la musique en général pour ne faire qu’un festival de musique électronique ou de blues. Nous avons trop envie de faire découvrir des choses variées à notre public. Surtout des choses que celui-ci n’a pas l’habitude d’entendre. Par exemple, confronter les gens de Leysin à des choses qu’ils n’auraient pas l’habitude de découvrir ailleurs.


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Cédric Streuli

© Charles Négre

Pouvez-vous nous présenter l’édition 2019 en quelques mots ?

C.S. : Elle sera comme la 2018, mais en mieux. Nous essayons de continuer à faire chaque la même chose et nous n’avons pas l’intention de changer. Nous n’avons pas l’ambition de devenir beaucoup plus grand, d’avoir de gros partenaires ni de grosses têtes d’affiche. Le festival nous plaît très bien tel qu’il est. Au niveau de la programmation, cette édition est plus punk que celle de l’année dernière, un peu plus dure, musicalement. D’autre part, nous avons également Juan Wauters qui fait de la folk latina et il y a en même temps Dollkraut qui fait de la musique pour des personnes qui prennent du speed

Quel esprit inspire-t-il le festival ?

C.S. : L’esprit de liberté et de partage : que les personnes viennent passer deux jours dans un endroit magnifique autour de la musique et qu’ils se rencontrent. C’est la seule activité : faire tomber les barrières des genres musicaux et partager un moment simple et beau en découvrant des choses et en se découvrant en plein air.

Est-ce un festival où tout le monde est bénévole ?

Oui, en effet, tout le monde l’est. À l’année, nous sommes cinq à préparer le festival et ensuite nous sommes une association, N.o.s.s.a., quî compte une dizaine de membres actifs. Nous agissons de la manière la plus collective possible, les mois qui précèdent l’événement. Pour la programmation, c’est Benoit Gérard et moi qui nous en occupons. Pendant le festival, nous travaillons avec une équipe de bénévoles, lesquels, contrairement à d’autres festivals sont bien traités, ils sont nourris, logés, ils reçoivent des bons de boissons à gogo et puis voilà. Nous essayons de très bien traiter nos bénévoles, qui après nous le rendent bien. Nous n’envisageons pas de faire de ce projet une aventure commerciale. Évidemment que tu pourrais peut-être gagner de l’argent avec le travail que tu fournis, mais ce n’est pas le but et nous ne nous sommes jamais posé la question. Nous sommes plusieurs amis du collectif à ne plus habiter dans la région, donc c’est également une occasion annuelle de nous retrouver.

Quels sont les atouts du festival Hautes Fréquences ?

C.S. : Il y a plein d’avantages. C’est un cadre magnifique, tu peux arriver la veille et aller faire une balade. L’air est pur. Tu entends ? À côté de moi il y a une fontaine qui est au milieu du site et nous buvons de la bonne eau de Leysin. Nous avons aussi un stand de nourriture avec des choses du coin.

Quelque chose à rajouter ?

C.S. : Que tout le monde est le bienvenu et que nous encourageons les personnes qui ne sont jamais venues à venir découvrir. On se réjouit énormément et cette année nous avons changé quelque chose dans l’organisation : c’est que nous n’avons pas d’attaché de presse ni de budget pour la promotion. Nous avons décidé de faire la plupart de celle-ci par le bouche à oreille, en parlant avec des gens et en leur donnant envie de venir. C’est plutôt ça l’esprit de Hautes Fréquences, plutôt que de balancer une grosse programmation et d’être sponsorisés par UBS, où les gens paient pour faire la file et consommer. Je crois que notre plan de communication fonctionne et que l’on aura plein de monde, on verra vendredi. L’idée c’est de toujours évoluer dans des cercles de gens intimes ou qui se connaissent les uns les autres et de chaque fois faire agrandir ces cercles et d’avoir de plus en plus de gens qui viennent nous voir.

La programmation, ici :

http://www.hautesfrequences.ch/

Article initialement publié sur Lords of Rock

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