> Mag > Musique > Marc Thomas et Olivier Truchot Quartet
Nonchalance et élégance. Les maîtres mots d’un « Serial Lover » qui a le « pulse in the heart ».
Rictus poli, lunettes noires. Difficile de détourner le cliché sans tomber dans le cliché. Marc Thomas séduit du bout des lèvres. Un jazz concis et précis. Entre intonations douces et sirupeuses, moelleuses, la soirée s’est agencée autour de trois sets telle une croisière, une soirée lounge intimiste et porteuse.
Marc Thomas dont la voix n’est ni rauque ni forcée, improvise jouit d’un phrasé mélodieux et fluide à l’ombre de Frank Sinatra, Mel Tormé, Nat King Cole, Johnny Hartman ou encore Arthur Prysock ; le répertoire du Quartet, hier, était somme toute assez classique, orchestré autour de nombreux standards français, et dans lequel Marc Thomas donne de la voix mais aussi de son instrument : le saxophone. Scats en cascade. Le vocal comme un cuivre, l’instrument comme un chant, l’un et l’autre s’expriment en parfaite symbiose avec un public peu ou prou enclin au « bebop » or au « jazz band ». Une harmonie d’ensemble extrêmement agréable à écouter. Un swing dont la forme plutôt jubilatoire conjugue rythme et plaisir.
On pourrait broder pendant des heures autour de la carrière de Marc Thomas, sur ses éclats et sa précocité, un chanteur saxophoniste qui débute le saxophone à l’âge de 16 ans et flirte avec les scènes nationales et internationales, les pointures du jazz tels Sonny Rollins, Lee Konitz, Billy Hart, et bien d’autres. Je laisse la place au silence, une quelconque omission risquerait d’entacher une soirée non pas exceptionnelle mais absolument remarquable, d’une certaine désinvolture.
http://www.myspace.com/marcthomasjazz
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Marc Thomas (chant/sax ténor) ,
Christophe lincontang (contrebasse),
Romain Sarron (batterie),
Olivier Truchot (piano)
Concerts gratuits tous les jours,
jusqu’au 6 septembre 2012