Voilà un surréaliste atypique. D’abord il est Belge, ce qui en soi, est une bonne chose : bientôt ce pays aura peut-être disparu !
Ensuite, ce n’est pas un sous-Magritte. En concurrence avec ce dernier, son inspiration est plutôt à voir du côté de Giorgio de Chirico : temples antiques, femmes nues impassibles, lieux improbables...
Mais le Belge aime aussi développer son petit théâtre dans les gares désertes...
Disons-le tout net : Paul Delvaux est à ranger du côté des grands qui ont su créer un monde singulier, étrange, mystérieux.
Théâtre de rêve ; pas de réalité quotidienne ; mais des modèles transmutés par sa vision onirique. Dans toutes ses époques, Paul Delvaux reste fidèle à une certaine théâtralité, à la femme idéalisée, à des atmosphères étranges. La femme qui est le moteur de son œuvre reste inaccessible, incapable qu’il était de communiquer avec l’autre genre : éducation religieuse puritaine.
Une œuvre à découvrir d’urgence.