Peter Knapp, bleu, bleus

Après les beaux-arts de Paris, il s’installe comme graphiste puis devient rapidement directeur artistique du « Nouveau Féminin » , des Galeries Lafayette .

En 1953, Hélène Lazareff le fait entrer comme directeur artistique du magazine « Elle » jusqu’en 1966. Il se bâtit alors une réputation internationale.

Puis , il part à New-York , travaille notamment avec Tinguely, R. Rauschenberg.

Il revient à Paris où il réalise des films pour la TV (série Dim, Dam, Dom). De 1974 à 1978, il revient à la tête de « Elle », puis ce sera « Stern », Sunday Times, Vogues, etc...

Depuis les années 2000, il a exposé dans de nombreuses villes : Paris, Bâle, Genève, Zagreb, Arles, Lausanne, Nice, Châlons- sur- Saône, Lille.

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Récemment , il a fait un don du tiers de sa collection à la Fondation Auer-Ory pour la photographie.

L’exposition présentée est le fruit de ses voyages.

Armé de son appareil , Peter Knapp photographie les ciels depuis les années 70. Quand beaucoup de photographes fuient le bleu comme la peste, PK , lui, en recherche les milliers de facettes, à la différence d’un Yves Klein qui , lui, avait labellisé sa couleur. Nous avons là une écriture toute en bleus ; les ciels se transforment en éléments graphiques que l’artiste (le peintre n’est pas loin) modifie à son gré par des grattages ou ajouts de couleurs à la main. Le geste souligne souvent un accident photographique . Les avions deviennent crayons. Un vol de la Pan Am côtoie un nuage-coton. Des ceps de vigne volent dans le ciel. Des câbles haute tension servent de lignes graphiques...

Mais du ciel, le bleu de la mer se transforme aussi en graphique à la suite du passage d’un bateau.

A sa façon, Peter Knapp a été l’un des photographes qui a permis à la photographie une reconnaissance dans le monde de l’Art.

Il ne faut jamais oublier qu’il a fallut attendre les années 80 pour que ce médium du 20^e siècle, utilisé par toutes les avant-gardes entre de plein-pieds dans l’histoire de l’Art.

Entre temps, on avait oublié que l’histoire de la peinture moderne est la conséquence de l’invention de la photographie.

Il ne reste que peu de temps pour aller voir l’exposition : téléphoner avant pour rendez-vous !

LMB