> Mag > Arts > Ses vides sont comblés par notre regard
« J’aime les mots et l’espace des mots ; si je n’avais pas trouvé le moyen d’exercer le métier d’artiste, j’aurais écrit de la poésie »,
voilà pour la profession de foi.
Latifa Echakhch, née au Maroc en 1974, arrivée en France à l’âge de trois ans, elle vit et travaille en Suisse. Formation dans les écoles d’art de Grenoble et diplôme de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.
C’est une artiste « multiforme » : peintures, installations, sculptures.
On pourrait dire « artiste du geste » qui, par une relation subtile au langage, développe une forme poétique liée à l’imprévu. Son expression se réalise le plus souvent dans une grande économie de moyens. Par exemple, lorsqu’elle utilise l’encre indienne, élément d’écriture, c’est pour produire de grandes toiles rondes, mystérieux monochromes.
De même, que veulent dire ces cimaises sans tableau ? Présence, absence ?
Quant aux chapeaux jetés à terre, évocation de Magritte ?
En fait, tout se passe comme si l’artiste lançait des pistes, un peu comme des haïkus.
Ses vides sont comblés par notre regard.
Alors, évidemment, quelquefois, cela ne marche pas puisque dépendant du spectateur !
Tel 04 72 69 17 17
EXPOSITION DU 15 FEVRIER AU 14 AVRIL 2013 MUSEE D’ART CONTEMPORAIN DE LYON Cité internationale 81 quai Charles de Gaulle. Tel 04 72 69 17 17