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Terres gaspillées

mardi 24 juin 2014 par Anthony Golay rédaction CC by-nc-sa

Chronique

Sorti l’année dernière, ce troisième album des lausannois de Green Fairy intitulé Wasted lands s’inscrit dans l’esthétique Stoner. Retour sur du lourd !

Le stoner est plus à la mode que jamais. Pour s’en convaincre regardez donc les sorties de ces deux dernières années. Que ce soit dans les milieux undergrounds ou plus officiels, nous sommes abreuvés par cette mode de la grosse beubar [1] et du riffs gras. Il faut bien avouer que les sonorités des Black Sabbath ou celles des Melvins sont le sommet d’un genre halluciné par une culture qui puise ses racines dans le milieu alternatif, le ciné de genre, le tout mixé à la sauce 70’s et revisité par notre époque « nerdisée » en règle !

En écoutant le troisième album des Lausannois de Green Fairy, je constate qu’il y a plus des gimmicks ! On entend l’expérience de terrain dans ces sonorités traversées par des lignes de basses grésillantes et une voix rocailleuse. Le trait personnalité le plus intéressants du groupe consiste en des sonorités très rock voire métalliques malgré – vous l’aurez compris – un parti pris pour les 70’s.

Le disque s’articule autour de neuf pistes qui passent très bien, et surtout qui ne se répètent pas. « On Bright Days we Fall » propose des riffs très Blue Oyster Cult tandis que « Lady in Black » plus dansant, me fait penser à du Spiritual Beggars période Eeath Blues. Le son gras du stoner et les cavalcades brumeuses basse/batterie confèrent à ce disque des relents Sabbath (« Red Blue Eyes ») tout en offrant des compos aux ambiances tantôt débridés (« Locked inside »), tantôt planantes (« Lost time Seeker »).

Au fond, difficile de dire si ce disque est du pur stoner mais on s’en fout puisque le son est là et que lorsqu’il ose débrider ses riffs sur les parties les plus metal, tout le monde est d’accord.

Pour conclure, il y a fort à parier que les lausannois gagneront en puissance avec le temps en produisant leur prochain disque dans une structure plus adaptée à leur sonorité. Un disque à découvrir, donc.

Article repris de l’excellent site Lords of the Rock

Notes

[1NDR : Barbe en Verlan.

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