Depuis quelques années, dans les milieux de l’art contemporain, il est de bon ton, pour montrer que l’on est « dans le coup », de donner des titres en anglais, que ce soit aux œuvres ou aux expositions.
Je ne traduirai pas le titre de l’exposition, laissant ce soin aux lecteurs avertis de Rictus qui, c’est certain, ont tous « BAC + quelque chose ».
Attiré par l’affiche qui représente un sablier, visitons donc l’exposition « the experiment », en nous rappelant que Marcel Duchamp a exposé une roue de bicyclette il y a exactement 99 ans.
A cette époque, le rétroviseur n’existait pas et les artistes regardaient devant eux !
Aujourd’hui, nourris dans les écoles d’art des références du passé, les jeunes artistes ont fait de cet instrument leur principal outil de travail ; et les baratins accrochés aux œuvres tournent désespérément en rond, comme la machine de Duchamp : « les machines sont conçues autonomes, solitaires, indifférentes les unes aux autres mais étrangement semblables … » note Claire Viallat professeure d’art bien connue.
Pour les artistes, les œuvres « contiennent une dimension critique ». En vérité, les objets proposés entretiennent un rapport étroit avec la fiction : matériels, ils sont conçus néanmoins pour alimenter la part de rêve de l’enfant qui sommeille en chacun de nous. C’est en cela que les installations présentées sont modernes et nous touchent ! Elles deviennent alors « objet » de réflexion.
LMB
Du Lundi au Jeudi 9h-12het 14h-18h30.Vendredi sur RdV.
Tel :04 50 57 56 55