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Nouvel album pour l’enfant maudit des Etats Unis, qui revient en force avec un nouvel album plébiscité par la critique.
Il est intéressant de constater que Marilyn Manson à profondément revue son image dernièrement. En effet, celui-ci a été présent à des endroits où on ne l’attendait pas forcément : il a ainsi été notamment la nouvelle égérie d’Yves Saint Laurent en 2013, puis acteur dans le film « Wrong Cops » de Quentin Dupieux (alias Mr Oizo), avant de faire un passage dans la saison 7 de la série Sons of Anarchy.
Manson revient donc ici avec un 10e album, intitulé The Pale Emperor, qu’il a composé avec son nouvel ami du moment Tyler Bates, compositeur de BO que l’on a pu notamment trouver récemment sur celle du film Les gardiens de la Galaxie. Et c’est cette collaboration qui semble avoir permis à Manson de se réinventer ici, avec un album qui mêle habilement Rock, Blues mais également par certains moments Folk. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’alchimie marche bien ici, alors que l’antichrist superstar (titre de l’un de ses précédents albums) avait pu livrer des albums plus décevants précédemment.
L’album, à la manière d’un film, emprunte différentes directions, sur lesquelles la voix de Manson s’adapte, débutant par des morceaux assez violents (« Deep six »), avant de faire descendre la pression, et revenir à des mélodies plus mélancoliques (très beau « The Mephistopheles of Los Angeles » et également « Cupid carries a gun »).
La basse se fait entendre ici, notamment sur des morceaux qui se limitent à sonorités souvent épurées (mention spéciale à « Third Day of a Seven Day Binge »). Pour autant, l’album conserve une atmosphère sombre, assez propre à l’univers de Manson, ce qui permet une transition musicale en douceur de l’œuvre de l’artiste.
Ainsi, Marilyn Manson semble enfin avoir trouvé un registre musical qui lui correspond, style plus mature qui s’adapte parfaitement au timbre de voix particulier du chanteur. C’est ainsi que le chanteur qui a aujourd’hui 46 ans, et plus de 20 ans de carrière derrière lui, démontre qu’il n’est pas mort artistiquement, et qu’il en a encore sous le pied.
Pour ce qui est de l’artwork, on pense ici directement à Bowie dans sa période Thin White Duke, qui correspondait également à celle de son 10me album « station to station ». Manson est d’ailleurs un grand fan de David Bowie, et tout comme lui, il ne s’est pas contenté de la facilité et a toujours cherché à faire évoluer sa musique, notamment en touchant à différents styles musicaux.
Cet album est un véritable coup de cœur du début de cette nouvelle année musicale, qui laisse donc présager du bon ! Pour ce qui est de Manson, il est déjà prévu au Hellfest.