Spectaculaire et poétique, neuf et nostalgique, le Hip Hop apparaît dans toute sa richesse dans le nouveau spectacle de Kader Attou « The Roots », qui célèbre l’inventivité d’une danse passée des rues de New York aux scènes mondiales.
« Je suis parti d’une introspection. Après vingt ans passés sur scène et des projets croisant les esthétiques, entre hip hop, danse contemporaine et danse indienne, je voulais revenir au point de départ », explique le chorégraphe de 39 ans.
Le commencement, ce sont une cour d’école, un vieux tourne-disques, des vinyles qui craquent et un fauteuil fatigué, tous représentés dans « The Roots », puis l’éblouissement d’un Kader de 10 ans devant H.I.P H.O.P. l’émission culte de Sidney, diffusée en 1984 sur TF1.
L’artiste a d’abord dirigé la compagnie Accrorap, remarquée dès 1994 à la Biennale de la danse de Lyon. Il a ensuite pris la direction du Centre Chorégraphique National (CCN) de La Rochelle, en 2008.
Chez Kader Attou, la danse est synonyme de poésie, les corps sont rarement triomphants. Souvent ils vacillent, vagabondent et se heurtent, avec une grâce soulignée par des partitions mêlant Brahms, Beethoven, le « Melocoton » de Colette Magny ou la musique électronique de Régis Baillet ...
Dans cette pièce pour onze danseurs, créée en janvier 2013 à La Rochelle, on retrouve toute la sensibilité et le talent de Kader Attou, qui n’a fait appel pour l’interpréter qu’à des danseurs hip hop, qui mangent, dorment, vivent hip hop !
À voir aux Haras d’Annecy dès mardi prochain ...