Till Rabus

Nous sommes accueillis par une très grande œuvre de 300 cm x 220 cm intitulée « Créature d’Appartement » qui donne le ton de l’exposition : il s’agit d’une installation bizarroïde dans un lieu idem. En fait, c’est la peinture d’une photographie représentant une sculpture-créature créée avec des objets amenés sur place, installée dans une maison abandonnée...

Plusieurs séries composent l’exposition, des insectes géants fabriqués avec des déchets de notre société, un hommage à Arcimboldo composé de déchets d’un fast-food, des personnages issus de Walt Disney et puis un groupe de peintures mélangeant des formes géométriques écrasant des natures mortes (« crashs »).

Figuration hyperréaliste pourrait-on dire, dans la belle tradition des artistes italiens que l’on oublie souvent de citer ; par exemple Ventrone(cousin du sculpteur d’Annemasse) inconnu en France et qui peignait des déchets plus vrais que nature dans les années 70-80.

L’originalité de la démarche de l’artiste tient aussi au fait de sa grande maîtrise technique. Il sait peindre, le diable, mais son esthétisation n’est pas gratuite. Une vraie recomposition de notre époque.