Eponyme : qui donne son nom à quelqu’un ou quelque chose. Une récompense à la personne qui nous expliquera le titre par rapport à l’exposition de Frédéric Nakache-Gérald Panighi.
Frédéric Nakache et Gérald Panighi sont deux jeunes artistes qui vivent dans la région de Nice.
Ce sont des raconteurs d’histoires, chacun à leur manière. L’un utilise la photographie, l’autre de petits papiers-cadavres exquis qui s’allient avec des images.
Frédéric Nakache situe son travail à la croisée des trois orientations principales de la photographie : documentaire-narrative-picturale. Il construit ses images avec des fragments, sortes de photomontages modernes dans lesquelles des éléments provenant de sources différentes se télescopent. L’impact sur le spectateur est quelquefois très réussi.
Quant à ses vidéos, on pourrait dire que ce sont des photographies qui bougent. Une sorte de degré zéro de la vidéo dit l’artiste. Pas de grand geste : un imperceptible mouvement fait de la respiration des modèles ou du léger déplacement d’une main. C’est bien fait ; le seul, reproche est que l’on a déjà beaucoup vu cela.
Il y avait un jeu de société , quand nous étions enfants qui consistait à écrire sur un bout de papier un nom, le cacher par un pliage, le passer à son voisin qui ajoutait un autre nom etc.. raconte Gérald Panighi. Il apprit plus tard que c e jeu se nommait « cadavre exquis ».
Nous l’avons compris : l’artiste utilise les décalages entre l’image et le texte. Des images qu’il « vole » selon ses propres termes dans des BD de série Z (afin qu’elles ne lui volent pas la vedette) et qu’il redessine.
Des textes qu’il pique sur internet ; par exemple cette série de textes pris sur le site des alcooliques anonymes et qu’il met sous des pin-up des années 50.
C’est drôle, décapant, parfois complètement incongru, et ça marche !
L’artiste n’a pas peur , comme souvent le font les parvenus , de citer le fil dans lequel il se situe. Il parle ainsi de Twonbly, du chemin emprunté par Magritte et sur lequel il se trouve.
On sent beaucoup d’humour dans ces décalages proposés par les deux artistes ; mais il faut bien entendu que le spectateur poursuive les histoires.
Les enfants de l’Arteppes devraient beaucoup apprécier cette exposition. Les adultes ayant conservé un peu de leur enfance aussi.
LMB
Note de la rédaction : Lucien Mermet —Arso— aussi aime les collages puisqu’il met dans son portfolio des visiteurs (bonjour à Yannick et aux autres). Il y a même un candidat aux municipales…
EXPOSITION
tel : 04 50 57 56 55
du Lundi au Jeudi : 9h-12h et 14h-18h30. Le Vendredi sur RdV.
Les commentaires de cet article
# Le 27 mars 2014 à 17:00, par Sylvain Poujois En réponse à : Titre Eponyme
Bon on gagne quoi ?
parceque c’est simple l’histoire du titre. les deux artistes ayant écris en gros caractère sur l’affiche leur nom.... nous devrions dire qu’il s’agit d’une expo éponyme... sauf que vu qu’ils ont écrit Eponyme du coup bin éponyme c’est le nom de l’expo... bref une expo éponyme qui s’appelle éponyme c’est plus éponyme... c’est drole hein ?
ah ah
bon j’ai gagné quoi ?