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« Encore une… » J’entends déjà. Oui, Tommy Genesis est une jeune rappeuse ultra sexy, avec des textes très crus [1] et un T-shirt « Porn addict » porté fièrement sur la couverture de son premier projet.
Ben oui y a de la provoc’, sauf que là nous ne sommes pas face à une Azealea Bank bis, artistiquement en phase de mort cérébrale ou une Iggy Azalea perdue dans la recherche du hit urbain mainstream. On ne fera pas non plus de comparaison avec Nicki Minaj, on est ici pour parler d’une artiste qui a du talent.
On va se donner l’envie d’y croire et il y a de quoi. Déjà se lancer dans une carrière de rappeuse quand on habite à Vancouver au Canada c’est « chaud », se faire repérer par Father, producteur hip hop avant gardiste d’Atlanta aux US, l’est encore plus. C’est justement parce que derrière ce jolie minois, se cache une artiste « brute » qui n’a pas de limite, et dont l’étiquette de MC pin-up vole en éclat au fur et à mesure qu’elle avance dans ses nouvelles productions à l’ambiance trap, mais pas loin d’un trip hop bristolien.
Sur les pas d’une MIA avec l’énergie d’une Santigold, on se rend compte que nous sommes face à une vraie chanteuse aux multiples facettes et cordes à son arc. Est-ce que cela provient de ses études en école d’art ? D’avoir écouté en bloc du punk et du métal à une époque ? Qu’elle réalise elle-même ses vidéos et garde la main sur l’esthétisme de son univers ?
À vous de vous faire votre idée en découvrant ses albums World vision et World vision II. Si vous êtes à Genève ce dimanche passer au Festival Antigel, elle électrisera la salle du Grand Central.
Hip hop
Dans le cadre du festival Antigel
15CHF / 5 CHF (abonnés)
[1] « They come They go »