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Maintenant !

Trouver la joie (2)

lundi 17 septembre 2012 par Michel Ly rédaction CC by-nc-sa

Quand on allait sur les chemins, à bicyclette...

Allons-y, maintenant !

Qui ne se souvient de « La Bicyclette » chantée par Yves Montand ?
Chanson de style nostalgique s’il en est, dont le texte est écrit à l’imparfait.

Une idée pour ne pas se complaire dans la nostalgie : faire du vélo aujourd’hui !

Prenons le vélo.

Gonflons ses pneus.

Partons…

N’importe où !

Une légère pression sur les pédales, et ça avance. Laissons-nous griser par la magie de la roue. Laissons l’air frais nous entourer, nous contourner délicatement. Il nous rafraîchit autant que le pédalage nous réchauffe. Inutile d’aller plus vite. Pourquoi faire ? Avons-nous une course cycliste à préparer ? Généralement, non. Nous prenons juste le temps d’être bien.

Allons plus loin. Sur la piste cyclable du bord du lac, par exemple. L’odeur des véhicules à moteur disparaît. Celles des prés, du lac, des montagnes deviennent plus présentes. Approche-t-on d’un centre équestre ? Le voilà. Devine-t-on une plage prochaine ? La voici déjà.
Nous nous arrêtons, et nous nous couchons au bord de l’eau. Nous n’avions pas prévu cela hier. Mais c’est là, et c’est tout à nous, maintenant.
Nous avons échappé au temps. Provisoirement ? Non, car nous avons vraiment échappé au temps, et celui-ci ne nous concerne pas. Les montagnes, le lac, les vagues mêmes, tout cela était et tout cela sera. Quelle importance alors donner au temps ?

Comme une sorte de levier dont on renouvellerait sans cesse le point d’appui, la roue réalise une chose extraordinaire : Elle élimine la pulsation de nos pas, et la notion de temps qui va avec.

On se rassure en écoutant notre souffle, notre cœur. On vérifie que nos pédales tournent bien. Mais c’est si facile – à condition de ne pas forcer – qu’on peut oublier ces mouvements qui rythment le temps. Pas de rythme, pas de temps.

La bicyclette n’est nostalgique que lorsqu’on n’en fait pas. Quand on roule doucement, le temps s’estompe. Qu’importent alors, les souvenirs, les regrets, et les trop célèbres feuilles mortes des chansons passées.

Alors à vos vélos, maintenant !

P.S. Quelques conseils tout de même : le casque est indispensable, et le respect du code de la route est obligatoire à vélo. Le mieux, c’est que cela ne gâche rien.

P.P.S Si vous en doutez encore, consultez cette étude

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