Turn over

Voici donc la clé du travail de l’artiste : des tableaux en perpétuels changements.
Merci le progrès. Vive la peinture qui bouge, le tableau toujours vivant, « disponible à toutes les mutations possibles ». Basé sur un éternel recommencement.

Turn Over est le titre de cette magnifique exposition composée de huit installations vidéo. Ne pas oublier le son proposé dans l’exposition et qui accompagne les images mouvantes. Un son dû à Philippe Moënne-Loccoz bien connu des annéciens . Il travaille maintenant à Bourgoin-Jailleu.Certaines créations musicales sont d’autres musiciens car Hervé Bailly-Basin travaille avec nombre d’entre eux.

Pour ma part, je retient surtout l’œuvre« je ne sais pas qui je suis , mais je souffre quand on me déforme ». Emblématique : une jeune fille assise sur un siège pivotant, se contorsionne sur son axe. L’axe du moi selon l’artiste ! Il s’agit d’un triptyque magnifique de présence ; des images fugitives qui restent gravées dans la mémoire.Dans une autre oeuvre, la vidéo se mélange au pinceau du peintre qui vient dégouliner au sol:sublime !

Dans cette exposition , nous avons affaire à une chose extrêmement rare dans l’art vidéo : ça marche, c’est beau, envoûtant. On aimerait que l’espace fût plus grand... afin d’en voir davantage.