> Mag > Vie Culturelle > Un dissolvant magique ?
À la Ciergerie, samedi 23 février, le programme musical comprenait une halte entre théâtre et musique. Un spectacle dissolu volontairement, qui, avec magie et savoir-faire, a entraîné le public présent dans un monde décalé. Certains ont décodé au deuxième degré, participant même au spectacle, répondant aux discours des acteurs.
Pourtant, Dissolution finale , est construit sans aucun décalage, montrant un art dissolu car détruit. Un art oublié, une partie de notre histoire de l’art, volontairement masquée.
La mise en scène de cette musique, de ce chant, est travaillée dans ses détails dans le but de nous faire vivre une époque ou l’art fut dissolu pour faire sentir
que la société avançait vers une destination sans finalité.
Étonnant spectacle, ou détonant spectacle ?
Même les réverbères explosent.
Présenté à la Ciergerie pour une première, ce ne fut pas dénué de sens dans un lieu ou l’art est mis en avant par des artistes en recherche d’une nouvelle forme de société, et qui malgré lui est appelé à la destruction.
Les acteurs et créateurs de ce spectacle confirment dans ce sens :
« Peut on appeler des chansons des bribes de mots, des exclamations, des lamentations ? Les refrains ne répondent pas aux couplets, les accords sont en désaccord, le sens n’a pas de sens, les interdits sont autorisés, rien n’a plus d’importance que l’errance, plus de portes à pousser ! Laissons de l’air aux courants dominants et aux courants d’air ! Le monde actuel est déjà passé. Les révolutions révolutionnent et deviennent révolues ! Détruisons ce qui n’est pas encore construit en ne cédant pas la place aux installations vouées à exister... à durer ! »
Le but, le concept musical de Dissolution finale est simplement de fonctionner , de se faire connaître et reconnaître lors de prestations privées...voire publiquement privées.
Ce spectacle a été crée dans un but non lucratif, pour contrer l’esprit mercantile, des labels, majors et indépendants qui ne le sont pas vraiment... ainsi que la presse dite spécialisée.
En définitive, il offre un moment d’évasion à un public curieux et non averti.
Fresque historique ? Comédie musicale ? Groupe de rock visionnaire ? Une vision des évènements passés mis en musique et en image, à ne prendre qu’avec une dérision irraisonnable !
Dix solutions au final
On parle de dissolution finale comme d’une destination sans finalité. Force est de constater que finalement nous finirons bien par nous dissoudre. Car au final il n’y a pas dix solutions ; il n’y en n’a qu’une, finale, la dissolution.
Étonnant discours dans un squat ou les artistes vont tout faire pour ne pas se voir dissoudre. Peut-être est-ce la raison de la réaction du public, qui a apprécié en prenant tout au deuxième degré.
Pour tous ceux intéressés par cette création, qui pour moi reste étonnamment sublime et lucide, vous pouvez aller visiter le site de Dissolution Finale.
Vous pourrez aussi voir ce spectacle prochainement au bistrot des Tilleuls, voir notre agenda, en parler autour de vous pour lui permettre de connaître d’autres succès dans d’autres lieux, de s’étendre avant de se dissoudre.
Dissolution Finale : Musique plutôt lourde, quelquefois, angoissante,
dans un pur souci d’esthétisme ; Sur scène l’aspect théâtral est privilégié
dans le jeu ; l’image tenant un rôle important dans cet univers radicalement
tragi-comique façon « kabaret » surréaliste...
tout l’art de ce show fait appel à l’art dégénéré des années 30.
Brice et sa pute : Musique punk dans un univers théâtral.
Gratuit
Rejoignez la bande de dégénérés pour le défilé du 8 mai au Café des Arts, Annecy.. Direction : dissolution finale ! Les artistes libérés !!!
Musique plutôt lourde, quelquefois, angoissante,
dans un pur souci d’esthétisme ; Sur scène l’aspect théâtral est privilégié
dans le jeu ; l’image tenant un rôle important dans cet univers radicalement
tragi-comique façon « kabaret » surréaliste...
tout l’art de ce show fait appel à l’art dégénéré des années 30.