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11e Biennale de Lyon :“Une terrible beauté est née“, jusqu’au 31 Décembre.
Depuis sa création, la biennale confie le commissariat à des personnalités mondiales, en dialogue avec le directeur artistique Thierry Raspail.
Cette année, Victoria Noorthoorn, commissaire indépendante argentine, a reçu la charge de concevoir cette biennale.
On s’attendait donc à un regard différent : c’est vrai en partie. Si elle nous fait découvrir bon nombre d’artiste inconnus de nous, les expositions ne manquent pas de tomber parfois dans les pièges de l’art contemporain : bric à brac post Duchampien, choses vues mille fois, ce qui va à l’encontre du titre de la biennale « une terrible beauté est née ».
Victoria Noorthoorn , dans son texte de présentation indique que « l’exposition affirme le rôle primordial de l’imagination comme principale force d’émancipation et support essentiel de la connaissance » : c’est le moins que l’on puisse demander à l’art ! Plus loin : « la biennale invite le visiteur à un voyage à la fois sensoriel et intellectuel » ; autre porte ouverte enfoncée.
Si vous ne disposez que de deux ou trois heures à Lyon, pas de doute, allez à La Sucrière, ancien entrepôt portuaire réaménagé en 2003 pour en faire un lieu d’exposition ; c’est l’étape la plus importante de la biennale : 7000 M2 d’expositions qui permettent de très grandes et magnifiques installations.
Une quarantaine d’artistes sont présentés : impossible de les citer tous !
Citons par exemple celle de Robert Kusmirowski, une immense architecture circulaire et inaccessible dans un premier temps. Plus tard, du premier étage, plongée sur un étrange spectacle de fin du monde dans ce qui pourrait être une ancienne bibliothèque ; c’est indescriptible !
Plus loin, un homme nu tire sur des cordages amarrés au bâtiment. Essaie-t-il de tirer l’art contemporain vers une destination improbable ? Cela nous rappelle le piano et l’âne tirés par un homme dans « le chien andalou », film de Luis Bunuel et Salvador Dali.
Parmi les découvertes, citons Lynette Yiadom-Boakye qui présente de grandes peintures, les sculptures de Michel Huisman, d’Erika Verzutti.
Une place particulière a été faite au dessin avec une immense fresque de Robbie Cornelissen, dessin à l’échelle d’une architecture fantasmée, réalisé à la mine de plomb : fantastique travail kafkaien qui nous enferme dans l’univers de l’artiste.
Autre univers qui évolue entre grandeur et intimité : celui des peinture de Elly Strik qui sont dotées d’une grande force visuelle.
Une mention particulière à Tracey Rose qui présente deux films burlesques.
Autres lieux : au Musée d’art Contemporain, à l’usine Tase à Vaux-en-Velin, à la fondatin Bullukian.
Pour voir tous les lieux d’expo :
http://www.biennaledelyon.com/biennale/edition/lieux-biennales.html
Nocturnes les 7 octobre, 4 novembre et 9 décembre jusqu’à 21 h
Ouvertures exceptionnelles le matin pendant la Fête des Lumières les 8, 9 décembre de 10 h à 18 h et les 10, 11 décembre de 10 h à 19 h.
Fermeture exceptionnelle le dimanche 25 décembre
Les commentaires de cet article
# Le 13 décembre 2011 à 09:59, par François Habran En réponse à : Une terrible beauté est née
Personnellement, j’adore l’affiche.