> Mag > Arts > Verschueren chez Salomon, ça sent bon !
mercredi 11 mai 2011 par Pas de licence spécifique (droits par défaut)
Compte-renduC’est dans la lignée des grands artistes de « l’arte povera » (art pauvre) que l’on situe d’emblée Bob Verschueren, un mouvement qui a pris son essor en Italie vers le milieu des années 60 et qui réunit des gens comme Mario Merz, Michelangelo Pistoletto, ou Giuseppe Penone .
Mais on peut dire également qu’il se situe dans le droit fil de Marcel Duchamp qui exposa un urinoir en 1913.
En effet, ce qui relie ces artistes, c’est plutôt une attitude qui consiste à défier la technologie moderne au profit du geste de l’artiste.
Bob Verschueren se situe donc dans cet art insaisissable, souvent éphémère, et qui au départ voulait échapper au marché de l’art. Ce dernier souhait est loupé car tous ces gens sont maintenant dans tous les musées et fondations du monde ! Encore une utopie des années 60 récupérée à fond par le capitalisme triomphant. Le capitalisme pour ne pas dire la « financierisation » fonctionnant à plein dans les milieux de l’art contemporain au point que l’on dit couramment d’un artiste « que vaut-il ? » pour le définir.
Cela n’empêche pas l’immense talent de Bob Verschueren qui nous présente dans ce bel environnement de la Fondation plusieurs pièces maîtresses réalisées sur place.
Ce sont des installations végétales monumentales réalisées avec des troncs d’arbres, des végétaux de notre région.
L’artiste, nous dit-on a travaillé six semaines pour les réaliser : c’est géant, poétique et, en plus , ça sent bon !
De magnifiques photographies réalisées avec de petits feuillages donnent une autre dimension, plus intime, plus surréelle.
Une exposition à conseiller à tous ceux qui dénigrent l’art contemporain sans connaître ses œuvres universelles comme celles de cette exposition.
tél : +33 (0)4 50 02 87 52
fax : + 33 (0)4 50 02 87 15
Ouverture du jeudi au dimanche : 14h -19h
Visite commentée le week-end à 16h pour les individuels.
Visite de groupe uniquement sur rendez-vous.