> Mag > Musique > l’Ekoe s’honore
Je n’ai jamais eu d’attrait particulier pour le rock progressif.
Je dois même reconnaître que je regarde bien souvent ce genre avec un peu de suspicion mêlée d’ennui. Je ne suis guère sensible en particulier à l’imagerie de nombre de pochettes de disque qui lorgnent vers un kitch mystico-médiéval indigeste.
Présentation
Le groupe est très solide car nous nous connaissons parfaitement :
Le guitariste et la bassiste sont en couple, le batteur (moi-même) et le guitariste sommes associés professionnellement.
Cela ne nous a jamais posé de problème, notre fonctionnement est rodé et nous savons faire la part des choses.
Instrumental ?
L’idée de départ n’était pas forcément d’être seulement instrumental ; il y avait de la place au départ pour un chanteur, mais au fil du temps cela s’est imposé à nous. De toute façon, c’est la partie instrumentale qui nous intéressait le plus.
Composition ?
Pas de règle particulière, les compositions sont collégiales. Elles partent souvent d’une proposition du guitariste, mais subissent ensuite des évolutions en fonction des envies de chaque membre. Certains morceaux aboutissent bien longtemps après l’idée initiale.
Implication ?
Nous sommes un groupe qui se revendique comme amateur, ce qui n’empêche pas de s’efforcer de faire les choses sérieusement. La musique est notre passion, notre principal hobby.
Scène Lyonnaise ?
On a des rapports cordiaux avec la scène lyonnaise, mais on n’est simplement pas dans les réseaux qui nous faciliteraient l’accès à la scène.
Du coup nous jouons assez peu ; 3.4 concerts dans l’année écoulée.
Projets ?
Nous souhaitons tourner plus souvent avec le set actuel, histoire d’augmenter notre notoriété, avec dans l’idée d’entrer en studio chez Mikrokosm pour enregistrer un premier album.
Le concert que le trio Lyonnais à proposé ce premier soir du Festival des Cailleux a très vite fait tomber toutes mes réticences. La formule du trio, en se départissant de la voix et des claviers, se recentre sur le cœur même de la musique rock au bénéfice de l’efficacité.
La musique du trio est techniquement maîtrisée, mais sans maniérisme. Les morceaux, plutôt longs, défilent et évoluent tel un paysage varié dans lequel on s’abîme en laissant divaguer son esprit. J’avoue que j’ai eu l’impression de voyager à travers cette musique aux climats changeants.
De leur propre aveu, le groupe est finalement plus influencé par le Post-Rock et des groupes comme Tool ou Oceansize que par le rock progressif tel Marillion et consorts.
C’est effectivement une synthèse intéressante de différents styles, que j’ai très vite oublié de chercher à analyser pour simplement me laisser porter, et apprécier.
La démo Nadis est en téléchargement libre
Un grand merci à Lionel R. pour l’utilisation de ses photos.