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Peter Puke (Julien Rousset) est notamment batteur du groupe Gnô, et il a décidé de sortir un album solo où il fait de la batterie, mais aussi compose, joue de différents instruments, et chante ! Au final, quel résultat ? Les fans de rock qui envoie tout en puissance, musicalité et diversité pourront sûrement apprécier cette œuvre de Peter Puke & Supageisha qui s’intitule Gong Bang !
Voici donc le projet solo de Julien Rousset : Peter Puke & Supageisha. L’album se nomme Gong Bang. Avant tout, quelques mots sur le batteur en question qui joue et a joué dans de nombreux groupes, en particulier Gnô (qui prépare d’ailleurs un nouvel album). On avait remarqué depuis longtemps la capacité du batteur à maîtriser la batterie, mais aussi à jouer d’autres instruments, tout en composant, arrangeant, et chantant ! Cela peut se voir en particulier dans Gnô où le travail musical est équitablement réparti entre les différents musiciens du groupe. Et ce qu’on peut remarquer, c’est que ce soit pour le chant lead ou pour les chœurs, le batteur fait plus que se défendre, et a certainement au final le chant le plus rock (et rauque) au sein du trio Gnô.
Concernant le présent album, Peter Puke (Julien Rousset) signe tous les titres de l’album avec Lôrand Couvert (à l’exception d’un bonus track, le dernier morceau de l’album), et parfois aussi avec quelques autres musiciens (Kevin Foley, Arno Strobl, Thierry Bizet, Sottilini, Liotard). Le batteur chante pratiquement tous les titres en lead, sans oublier les chœurs. En dehors de la voix, il joue bien sûr de la batterie, des percussions, et utilise quelques samples et loops.
En écoutant l’album, on pense donc forcément à Gnô vu le rôle important du batteur dans ce groupe au niveau de la composition et de l’arrangement. Et ça s’entend aussi bien sûr. Mais ce n’est pas pour autant un album de Gnô, il y a des points communs, mais ça reste bien différent par l’apport d’autres influences et la présence de nombreux invités. Ce qu’on peut constater c’est que ça reste très axé chansons, ce n’est pas la course au solo ou à la technique, et on remarque aussi une diversité dans les morceaux tout en gardant comme socle commun le rock metal.
« Welcome To My Show » débute l’album et annonce la couleur, entre rock metal puissant, mélodie et refrain qu’on retient facilement. On retrouve d’ailleurs ses compères de Gnô : Gaby Vegh (basse) et Djul Lacharme (guitariste de Gnô, mais aussi d’Alpha Blondy entre autres). A noter aussi la présence de Lôrand Couvert (guitare, effets, chœurs) qui signe tous les titres (ou presque) de l’album avec Julien, et qui joue sur pratiquement tous les titres présents dans l’album. « Surfing The Nightmare » continue dans une veine rock metal avec Lôrand et Djul pour accompagner le batteur. Ensuite c’est « My Ruin » avec Peter Puke toujours accompagné de Lôrand mais aussi cette fois d’Anis Bahmed pour de la basse.
« The Beauty And The Blast Beast » propose une rencontre intéressante et originale entre deux batteries avec deux batteurs aux styles différents mais avec le rock metal en commun : d’un côté Peter Puke et de l’autre Kevin Foley (batteur ayant joué avec Benighted, Abbath, Sepultura...). Le chanteur Arno Strobl (Carnival In Coal) pose quelques mots pour ce morceau.
« Flying ‘Til The End » voit l’apparition de Luc Guillot dans les chœurs. Toujours le duo Rousset (chant, batterie) et Couvert (basse, guitare) comme moteur musical principal comme quasiment tout au long de l’album. Une ballade rock qui fait voler entre rock metal, pop et electro.
« I Love Myself [ And I Fuck You All ] » est jouée par la forme originelle de Gnô avec la présence conjuguée de Peter Puke, Gaby Vegh et Christophe Godin (Mörglbl). En plus, toujours la touche de Lôrand Couvert dans les effets et programmations.
« To See You Smile » avec cette fois Marco Pena au chant, Anis Bahmed à la basse, Nicolaï Quintero et Lôrand Couvert qui se partagent les parties de guitares, et enfin Steph Bonacci pour les arrangements des instruments à cordes. Une autre ballade de qualité pour l’album. « A Lullaby For The Living Dead » est une ballade essentiellement instrumentale, mais à la fois sombre et lumineuse, avec le batteur aux samples, Lôrand à la programmation, et Thierry Bizet au piano.
Ça repart ensuite avec « Girl » qui permet de retrouver la section rythmique de Gnô composée de Julien et Gaby, avec le complice Lôrand. « Deadly Firework » avec Pier Bernard à la basse, Lôrand Couvert à la guitare, et Ivan Rougny (Mörglbl) en invité pour un solo de basse qui envoie. « The Last Step » avec David Mignonneau (Fergessen) au chant, Anis Bahmed à la basse, Lôrand Couvert à la guitare et aux arrangements de cordes, Peter Puke se consacrant à la batterie et aux percussions.
Enfin, pour clore l’album, trois bonus tracks : « Urban Pigmy » avec Ivan Rougny à la basse, Thierry Bizet et Lôrand Couvert aux guitares (avec de la programmation en plus pour Lôrand). « Ma Non Accimentare Stu Cane » avec Vera Garcia au chant, Lôrand à la basse et aux claviers, David Locatelli à la guitare. On finit avec le terrible « 10 Magic Pills » avec Peter Puke (voix, loops de batterie) et Patrick Peek (voix, guitare, basse, programmation), et en invité il y a le fabuleux musicien et guitariste Fredrick Thordendal du groupe Meshuggah.
Les albums de batteurs ne sont pas si courants, et parmi eux les bons albums se font rares. Là heureusement, il s’agit d’un album où il y a de la qualité et de la diversité. Différents courants du rock sont abordés allant du pop rock au heavy, punk, metal, prog, electro… Le tout étant quand même bien axé rock metal qui envoie, tout en étant riche de nombreuses influences et nuances de différents courants qu’on peut écouter en rock. Les chansons sont efficaces, variées, musicalement intéressantes, il y a des mélodies et harmonies vocales dans l’esprit rock tout en puissance et qualité, et une utilisation des instruments de musique et des effets et programmations électroniques au service de la musicalité. Album entraînant à l’esprit rock, délirant et fun, et aux refrains entêtants !
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