À corps et à cœur ouverts

Au centre de cette histoire vécue, il y a Vahina.

Vahina Giocante, actrice aussi séduisante que brillante qui semblait avoir tout pour réussir et être heureuse, et qui du jour au lendemain a claqué les portes du cinéma sans qu’on comprenne vraiment pourquoi... Son livre, son récit, pourra donner des réponses à cela. Mais c’est surtout un livre pour dire qu’on peut se relever et se reconstruire même après avoir subi quelque chose d’aussi terrible qu’un inceste.

Au début, il y a l’inceste, traumatisme initial qui va enfermer d’abord Vahina dans la sidération, l’incompréhension, la culpabilité, la honte, la peur. Viendra des années plus tard le choc en retour et la colère, le parcours du combattant face à la justice pour faire condamner ce père qui a dépassé les limites et commis une atrocité. Vahina rappelle qu’il est important de parler, mais surtout d’être entendu, cru, soutenu. Après la reconnaissance et la condamnation, le chemin pour se reconstruire commence, tel un phénix renaissant de ses cendres. Le chemin, ou plutôt les chemins, peuvent être longs et variés, pleins de surprises, d’épreuves, de rencontres, de révélations. Le pardon est essentiel aussi pour avancer. Un enfant abusé ne cesse pas d’aimer ses parents, il cesse de s’aimer lui-même, et il faut qu’il apprenne ou réapprenne à s’aimer et à aimer.

Ce récit est un chemin, un parcours aux allures de roman aux quatre coins du monde mais qui est bel et bien réel et non fictif, à travers des expériences sortant de l’ordinaire. Vahina y parle aussi de son métier d’actrice et du milieu du cinéma dans lequel elle a subi ou vu des choses tenant de l’abus.

Ce récit est une leçon d’humanité, de courage, d’espoir, de lumière.