Avec Barcella le champagne se boit à...La Source !!

Ce soir là Les Beaux Tailleurs s’offraient en première partie. Poètes de l’ailleurs, voyageurs d’un son à la dominante Méditerranéenne, ce quartet, à l’instar du nom qu’il porte beau, tailla avec talent mots et notes pris en une même pulsation incantatoire d’un son façon électro au groove orientalo-pop imparable et nous régalèrent une heure durant de voyages étranges en terres sonores lointaines et épicées. Tels furent ce soir là les Beaux Tailleurs, première partie prometteuse au devenir certain, ouvrant superbement une soirée poétique mémorable en cette Source d’avant « grand confinement ».

Puis saltimbanque de la langue, lutin infatigable, courant, sautant, déclamant, apparut Barcella, artiste attendu, tout droit descendu de ses estivales montagnes, qui s’offrit en seconde partie d’une soirée placée sous la magie du verbe.
Un Barcella “avec 2 L pour s’envoler” comme il se plut à nous le répéter, en camelot de mots, jongleur de syllabes et chuchoteur d’émotions à l’énergie communicative, libérant une voix chaude et sensuelle qui soudainement parut embraser La Source d’un immense soleil de minuit.

Ce grand arpenteur de la scène, étonnant chansonnier, ciselant ses vers à la perfection, nous propulsa alors au cœur d’un univers poétique magnifique, intimiste et décalé : le sien ! Où dompteur de mots à l’alphabet infini, s’appuyant sur un trio de musiciens hors normes à la délicatesse virtuose, Monsieur Barcella conteur en poésie nous fit l’immense honneur de nous offrir deux heures d’émotion totale, brute et sans limites, toutes entières ancrées dans la générosité et le partage ! Oscillant tour à tour entre slam, chant, rap, scat il nous délivra tout au long de la soirée un mix savant de titres anciens et nouveaux extraits de son dernier album le bien nommé...soleil !

Passant du rire aux larmes, artiste inventif d’une langue qu’il taquine et triture à l’envie et à merveille jusqu’à plus soif, cet aventurier bourlingueur du texte nous embarqua au plus profond de lui-même. Là où ses mots dansent comme autant de funambules sur l’élastique de son flow, nous laissant étonnés, ravis et conquis au bout d’une soirée de rêve comme autant d’Alice au pays des merveilles enchantées.

Ce soir là, nous avons tutoyé un soleil et percuté un univers... Il avait nom Barcella !