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Nous avions admiré sa fresque « Electric Frankenstein » en 2010, à la Fondation Salomon à Alex près d’Annecy et d’autres au Musée d’art Moderne de St Etienne, à l’espace Valles de St Martin d’Hères ou à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne.
Il sera le dernier artiste de la saison à exposer à la Spirale du Toboggan (Décines) ; et peut-être le dernier tout court : restrictions budgétaires au Centre Culturel !
Ce qui semble intéressant à noter, c’est que ce sont les spectacles vivants qui coûtent très cher … et ce sont les arts plastiques que l’on supprime en premier. Nous avons connu cela à Annecy : il y a maintenant plus de 10 ans que la scène dite nationale, forte de dizaines de millions de subventions, n’expose plus rien.
Ludovic Paquelier donc ! Un artiste qui s’inscrit dans l’histoire de la peinture murale (lire sur ce même site un article que j’avais écrit à propos du film de Werner Herzog sur la grotte Chauvet).
En effet, la peinture pariétale est à l’origine de l’histoire de la peinture. Il y a 32 000 ans, les grottes ; aujourd’hui, les murs des usines ou les parois des nouvelles églises contemporaines que sont les Maisons d’Art ou de Culture.
Marie-Agnès Charpin, la commissaire des expositions de La Spirale, a raison de dire qu’au fil des temps il est normal que la peinture murale témoigne des préoccupations de chaque époque et que du graffiti au « Jugement dernier » de Michel Ange, elle a acquis un statut d’art public laïc ou religieux.
De nos jours dit-elle, l’art urbain est devenu un véritable art que les musées n’hésitent plus à exposer.
Nous pouvons alors citer quelques grandes références : Keith Haring qui a fait l’objet d’une grande rétrospective au Musée d’Art Contemporain de Lyon, Jean-Michel Basquiat, les Français Ernest Pignon-Ernest , Speedy Graphito, Ludovic Paquelier.
Ce dernier se concentre sur une pratique en noir et blanc. Ses grandes fresques sont toujours inspirées par le lieu qui les accueille dit-il, et réalisées in-situ à partir d’un travail préparatoire fait d’images issues de différentes sources.
Il en résulte des compositions nouvelles, souvent issues de la bande dessinée, du cinéma ou de l’histoire de l’art.
Ici, Métropolis , le film de Fritz Lang, sert de point de départ ; et l’artiste se sert du lieu comme les carrés du sol ou la spirale. Nous sommes dans un film mural de série A.
LMB
Exposition LUDOVIC PAQUELIER : BD sur les murs.
La date de fin est donnée à titre indicatif car elle ne semble pas encore fixée pour le moment.
rens : 04 72 93 30 00